Une tension a été observée, mercredi 6 septembre, entre les communautés de Djugu et Mahagi alors en dialogue sur la problématique des groupes armés actifs dans leur contrée.
Les discussions entre ces parties ont achoppé après qu'ils ont posé des préalables et enfin de compte elles n'ont pas pu signer l'acte d'engagement comme attendu.
A la base, les ressortissants de Mahagi ont exigé la libération de 11 personnes otage à Mokambo il y a plus d'une semaine par la CODECO.
Alors que la milice armée, elle, conditionnait la libération de ces civils à celle de l'un des leurs, détenu par le parquet militaire de Mahagi.
Les exigences des uns et des autres auraient pu provoquer de nouvelles tensions dans la région, indiquent plusieurs observateurs.
Ce dialogue intercommunautaire de deux jours sur la paix et la cohabitation pacifique entre CODECO et ZAIRE s'est terminé en catastrophe.
Après le diagnostic de ce qui les divise, il fallait proposer des pistes de solution lors des travaux en groupes des parties prenantes à ce dialogue.
Ainsi, la délégation venue de Mahagi a refusé de poser sa signature au bas de l'acte d'engagement qui devait sanctionner ces assises.
« Nous, nous avons dit aux autorités que c'est impensable qu'on puisse sacrifier la vie de 11 personnes parce que nous connaissons le mode opératoire de la CODECO», a déclaré Octave Vaweka, président de la communauté Alur pour justifier la position de sa communauté.
De son côté, le vice-président de la communauté Lori, venu de Djugu, Jean-Marie Ndjaza, reste optimiste quant à l'aboutissement de ce processus de paix.
« Les administrateurs de territoire de Djugu et de Mahagi ont remonté les informations à la hiérarchie. Ce ne sont pas les travaux qui ont manqué, on a manqué le temps pour la signature de l'acte d'engagement ».
Cette rencontre a été organisée par les autorités gouvernementales grâce au financement de l'ONG Action pour la Paix et la Concorde (APC).