« Je ne suis pas coupable ». Telle était la déclaration de Romy Andrianarisoa durant sa comparution à la Crown Court Southwark, à Londres hier.
En effet, en détention à Londres depuis le samedi 12 août, après son arrestation par l'Agence britannique anticriminalité (NCA) avec son « associé » Philippe Tabuteau, soupçonnée d'avoir réclamé des pots-de-vin pour l'attribution de licences d'exploitation au groupe minier Gemfields, l'ex-directrice de cabinet du président de la République a rejeté les charges dont elle est accusée.
Il s'agirait en effet de blanchiment d'argent et de corruption datant de 2021, 2022 d'une valeur de 125 000 francs suisses ; et également de 2023 qui s'élève à 250 000 francs suisses. Philippe Tabuteau, en revanche, a demandé deux semaines pour répondre s'il plaide coupable ou non. En tout cas, le procès de l'ancienne directrice de cabinet du président de la République est renvoyé au 6 février 2024.
En attendant, une audience se tiendra chaque mois. Quoi qu'il en soit, Romy Andrianarisoa croupira en prison durant au moins 6 mois, avant de connaître l'issue de cette affaire. Notons qu'elle a été arrêtée ce 10 août et n'a plus demandé de libération provisoire - ce qui représente une caution élevée dans les pays anglophones car elle a été déjà rejetée par la Cour au moment de son arrestation. Des dizaines de Malgaches étaient présents, Fanirisoa Ernaivo en faisait partie.