Il s'agit de l'adjudant Windinmaleguedé, du sergent-chef Brice Ismaël Ramdé et de l'ex-caporal Sami Dah. Soupçonnés de tentative de déstabilisation, ces soldats ont été présentés au juge et mis en examen pour des faits de complots militaires, violations de consigne, complot contre la sûreté de l'État, association de malfaiteurs et mise en danger de la vie d'autrui.
Les trois militaires ont été interpellés à la suite d'une dénonciation, précise le parquet militaire qui ajoute qu'ils étaient chargés d'identifier des « points sensibles » ainsi que « les domiciles » du président de la transition, de certaines autorités civiles et militaires dans le but de déstabiliser la conduite de la transition. Les militaires interpellés ont « reconnu sans ambages les faits », explique le procureur militaire dans un communiqué.
Fin août, le ministère de la Sécurité informait que de « sinistres individus » aux desseins malveillants, dont certains de nationalité étrangère, préparaient une déstabilisation de la transition, avec des complicités internes. Leur objectif, selon le ministre Émile Zerbo, est de semer « le chaos » au Burkina Faso. Le ministre assurait que des dispositions avaient été prises pour « traiter cette menace avec la plus grande fermeté ». Le procureur militaire souligne que les investigations se poursuivent en vue d'établir toutes « les implications éventuelles et d'en tirer toutes les conséquences ».
Depuis la prise de pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, le parquet militaire a fait plusieurs fois cas de projet de déstabilisation de la transition. Plusieurs personnes, civiles et militaires, sont incarcérées à la maison d'arrêt et de correction des armées. Pour l'heure, rien ne permet de dire que toutes ces affaires sont liées.