Madagascar: Projet Taratra - Pour un meilleur impact des projets miniers sur le développement

Entité active dans le développement socioéconomique de la région Atsimo-Andrefana, le projet Taratra se réunit tous les trimestres autour d'une conférence-débat sur les sujets d'actualité.

Cette fois-ci, ce projet initié par la Conférence des évêques de l'Église Catholique de Madagascar a choisi le thème des impacts des projets d'exploitation minière sur la population, notamment dans la partie sud-ouest de l'Île dont le potentiel minier n'est pas négligeable.

Impacts palpables

C'est d'ailleurs en raison de ce fort potentiel minier comme les gisements d'ilménite de zircon ou encore de pierres fines, que le projet Taratra a décidé d'implanter une antenne dans cette région de l'Atsimo-Andrefana. La conférence-débat qui s'est déroulée dans la salle Basia à Toliara a vu la participation des représentants de l'État, des forces de l'ordre, des communautés locales, des leaders religieux et des organisations de la société civile.

Une réunion au cours de laquelle toutes ces forces vives ont reconnu unanimement que les ressources minières doivent d'être exploitées d'une manière plus rationnelle afin qu'elles aient réellement des impacts palpables sur le développement économique de la région, notamment à travers une amélioration des conditions de vie de la population locale.

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Fiscalité minière

Durant les échanges qui ont été fraternels, les parties prenantes ont surtout insisté sur le fait que les recettes issues des industries extractives doivent apporter le développement économique aussi bien pour les communautés directement impactées par des projets miniers qu'aux alentours des zones d'exploitation minière. C'est justement dans cette perspective que les participants ont débattu sur les questions relatives à la fiscalité minière, notamment l'impôt synthétique dont 95% sont reversés aux collectivités territoriales décentralisées.

L'impôt sur le revenu, la TVA ou encore l'IRSA étaient également au centre des débats. Sur ce point, le cas de Base Toliara, a, une fois de plus, intéressé au plus point les participants. Et, pour la bonne et simple raison que rien qu'en termes de droit d'enregistrement versé auprès du Service Régional d'Entreprise, le projet, du moins quand il était encore opérationnel a rapporté des centaines de millions d'ariary à la caisse de l'Etat et celle des CTD.

Médiateur

En tout cas, Base Toliara figure parmi les projets miniers très suivis par le projet Taratra. Parmi les éléments les plus actifs du projet Taratra, le Père Jacques du diocèse de Toliara affirme sur ce point que vu son impact sur la situation socioéconomique de la région, le cas de Base Toliara doit être traité avant tout en fonction de l'intérêt général et avec un maximum d'objectivité et en dehors de toutes considérations d'ordre politique.

Le religieux regrette notamment qu'à un certain moment, le projet avait provoqué un désaccord entre les communautés. Pour mettre un terme à ces dissensions sociales, le projet Taratra n'a pas hésité à jouer le rôle de médiateur conformément aux formations que ses membres avaient reçues. Le Père Jacques a profité de cette conférence-débat pour appeler la population à s'unir dans un objectif commun de développement socio-économique.

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