Dakar — Le choix du candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY, majorité) à la prochaine présidentielle, dont le nom devrait être dévoilé ce samedi, est un sujet parmi les plus en vue dans la livraison du jour des quotidiens.
« Samedi de vérité », affiche à ce sujet Sud Quotidien, qui affiche en première page un montage photo représentant les nombreux potentiels candidats, avec un président Macky Sall un peu excentré sur l'image, comme en arbitre.
Selon Sud Quotidien, le chef de l'État, par ailleurs président de la coalition BBY regroupant le parti au pouvoir et ses alliés, fait « face à un choix risqué », après « des semaines et des semaines d'attentes [...] ».
Macky Sall va enfin « annoncer le nom de celui qu'il a choisi pour être son candidat », lors d'une conférence des leaders de la coalition Benno Bokk Yaakaar au palais de la République, écrit le journal. Il rappelle qu'il « avait reçu l'onction de son parti et de ses alliés de choisir son dauphin [...] ».
Macky Sall »[...] a su tenir sa coalition depuis plus de 10 ans, [mais là], il s'apprête à faire l'expérience du lâcher-prise », indique Enquête. « L'heure de vérité », affiche ce journal, pendant que Walfquotidien pointe les « handicaps » du candidat que le chef de l'État sera conduit à choisir.
Le candidat choisi « risque de se retrouver avec des difficultés. Victime d'un retard dans sa désignation et des frustrations internes, l'heureux élu est également attendu sur un programme bien ficelé. Ce qui est quasi impossible à moins de six mois de la présidentielle de 2024 », écrit Walfquotidien.
« Macky re-bat les cartes », estime Le Quotidien, parlant d'un « probable départ du gouvernement de certains recalés. « Certains sont déjà dans les secrets des dieux. Des mécontents ont même leur lettre de démission en poche », souligne ce journal.
De toutes les manières, relève un analyste interrogé par le quotidien L'Observateur, « les gens ont moins peur d'un président qui partira dans cinq mois ». Ce qui fait que le choix du président Sall est « risqué », insiste le quotidien Libération.
Le Soleil s'intéresse à un tout autre sujet, à savoir la vague des coups d'Etat en Afrique. Le journal ne pose qu'une question, qui occupe sans doute l'esprit de tout observateur ou citoyen : « Qu'est-ce qui explique l'+épidémie+ ? »
Les politologues Seidik Abba et Bakary Sambe sont mis à profit pour répondre à cette question. Mais déjà, le journal fait observer que « 44 pour cent des quatre-cent-quatre-vingt-six (486) putchs dans le monde, depuis le début des années 50, sont africains », soit au total 214 coups d'État.
« Le bal des Lions A' à Huye ! », peut-on lire à la une du quotidien sportif Stades, lequel revient ainsi sur le match Rwanda-Sénégal, comptant pour la dernière journée des éliminatoires à la prochaine Coupe d'Afrique des nations.
Le Sénégal, déjà qualifié avant-terme, a monté une équipe amputée de ses habituels titulaires pour ce match contre le Rwanda, qui ne peut plus se qualifier.