Tunis — Le Président de la République, Kaïs Saïed, a souligné, vendredi, la nécessité de poursuivre le contrôle de la commission tunisienne des analyses financières (CTAF) des transferts des fonds et de lutter contre le blanchiment d'argent et les financements suspects.
Au cours de sa visite au siège de la Banque centrale de Tunisie et de sa rencontre avec le gouverneur de la Banque, Marouen El-Abbassi, Saïed a jugé nécessaire que la commission doit jouer son rôle comme il se doit, indiquant que les transferts de fonds par la poste ou par les banques devraient être contrôlés par la commission relevant de la Banque centrale de Tunisie et que l'État n'épargnera aucun effort pour lutter contre la corruption.
Saied a discuté avec Abassi de plusieurs dossiers, dont l'indépendance de la Banque centrale de Tunisie, le rôle de la Commission d'analyse financière et le financement de la Banque centrale de l'économie nationale.
"À l'heure actuelle, la politique monétaire est encore sous contrôle grâce à la disponibilité des réserves de devises couvrant environ 117 jours d'importations, et l'accord avec le FMI ne devrait pas être unilatéral mais devrait prendre en considération l'aspect humanitaire", a-t-il dit.
"Les notations accordées à la Tunisie par les agences souveraines sont basées sur des critères non innocentes", a indiqué le chef de l'Etat soulignant l'importance de la valeur travail et de la création de richesse en Tunisie et de fournir toutes les incitations nécessaires aux entrepreneurs et investisseurs.
Le Président de la République a souligné l'importance de la coordination des efforts de tous les intervenants et acteurs pour réussir l'essor économique du pays.
Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Marouan Abassi, a déclaré à cette occasion que la politique monétaire et le taux de change en Tunisie sont toujours sous contrôle, malgré les circonstances difficiles, et que la Banque centrale a soumis les projets du code des changes et de loi relatif aux transactions financières à la présidence du gouvernement.
"La situation monétaire en Tunisie est meilleure que les prévisions de 2022 et ce malgrè la guerre russo-Ukrainienne" a encore précisé Abassi.