La terre a tremblé dans la nuit du 8 au 9 septembre au Maroc. Les premiers bilans font état de plusieurs centaines de morts et de blessés. Historiquement, le Maghreb n'a pas été épargné par des drames de ce type. Avec son activité sismique intense, la région a déjà connu de nombreux drames.
Un cauchemar nocturne. C'est ce qu'ont vécu les Marocains vivant dans la zone de Marrakech, touchée vendredi 8 septembre vers 23 heures (heure locale) par un séisme de magnitude 7 sur l'échelle de Richter. Le tremblement de terre a causé des dégâts très importants et les autorités redoutent un bilan humain terrible.
Alors que la communauté internationale fait part de son émoi et se dit prête à aider le royaume, de douloureux souvenirs remontent à la surface. Dans cette région du monde, les séismes ont déjà meurtri les populations à de nombreuses reprises. Le nord du Maghreb se situe en effet à la frontière de plaques tectoniques. En résulte une activité sismique importante : selon le média Middle East Eye, on compte pas moins de 50 séismes en Afrique du Nord chaque mois.
En très grande majorité, ces tremblements de terre sont inoffensifs, et même imperceptibles par l'homme tant leur magnitude est faible. Mais quelques-uns, dans l'ère contemporaine, ont marqué les esprits par leur mortalité et les dégâts occasionnés.
À Agadir, où le séisme de ce 8 septembre 2023 a été ressenti, certains ont sans doute eu des réminiscences de ce funeste 29 février 1960 : une secousse sema la mort et détruisit quasi complétement la ville. Entre 12 000 et 15 000 personnes périrent dans ce séisme. Agadir s'est reconstruite peu à peu dans les années qui suivirent, avec toujours ce souvenir en mémoire.
L'Algérie a connu son lot de tragédies aussi. El-Asnam (rebaptisée Chlef) a connu deux séismes meurtriers en moins de trente ans. Le premier, en septembre 1954, fit environ 1 500 morts. Le second, en octobre 1980, coûta la vie à quelque 3 000 personnes selon les estimations.
Plus récemment, le 21 mai 2003, ce sont les régions de Boumerdès et d'Alger qui furent touchées par un séisme d'une intensité extrême. Il fit plus de 2 200 morts et provoqua une fracture entre la population et le pouvoir d'Abdelaziz Bouteflika, accusé d'avoir manqué à son devoir d'aide et d'assistance aux sinistrés.