Congo-Kinshasa: Processus électoral - Lamuka s'oppose à la délivrance des duplicatas des cartes d'électeurs

Pour ce regroupement politique de l'opposition, le président de la Céni, Dénis Kadima, multiplierait les violations des textes légaux en la matière, tout en vendant l'illusion des élections crédibles.

Depuis qu'elle a pris l'option de mettre un bémol à sa participation au processus électoral en cours, la coalition politique Lamuka reste campée dans sa position. Les irrégularités que multiplie la centrale électorale notamment dans la délivrance des duplicatas des cartes d'électeurs semblent la réconforter dans sa position. En effet, pour ce regroupement politique de l'opposition, il est clair qu'il s'agit là d'un nouvel enrôlement qui amplifie le doute sur l'intégrité du processus électoral.

Dans un communiqué publié le 8 septembre, la Coordination des opérations électorales (COEL) de cette plateforme estime qu'il y a anguille sous roche. Alors que la délivrance des duplicatas a été lancée pour pallier les problèmes, entre autres, de la perte des cartes d'électeur ou celles dont les écrits sont indéchiffrables, Lamuka entrevoit une supercherie de la part de la Ceni. Celle-ci, à en croire la COEL, s'atellerait à attribuer de nouvelles cartes aux requérants comme si l'on remettait la pendule à zéro.

Plusieurs demandeurs des duplicatas des cartes d'électeur n'ont pas leurs noms dans le système et sont obligés de remplir de nouvelles fiches pour se voir attribuer de nouvelles cartes portant de nouveaux numéros, dénonce Lamuka. Le plus navrant, d'après ce regroupement politique, est que dans certains centres d'enrôlement, il y a eu « perte des données », soit du fait des pannes récurrentes des machines, soit parce que les enregistrements étaient faits avec des machines en mode formation.

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Tous ces élément réunis décrédibilisent le processus électoral, d'après Lamuka, qui, par ailleurs, dénonce la réception des listes irrégulières ; la prolongation de l'enrôlement des électeurs hors délai ; la suppression de certaines circonscriptions électorales pour les élections locales ; le refus de l'audit citoyen proposé par la Mission d'observation électorale Cénco-ECC, etc. Enfin, la plateforme chère à Martin Fayulu dit constater avec « regret », le fait que la Céni a davantage « privatisé » le processus électoral et oeuvrerait pour la réélection du chef de l'État en fonction, Félix-Antoine Tshisekedi, et de sa famille politique de l'Union sacrée.

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