Le député Claudel-André Lubaya estime, dans un tweet publié ce samedi 9 septembre, que l'interpellation du journaliste Stanis Bujakera Tshiamala « est une menace à la liberté d'expression démocratique et une intimidation de trop à l'approche des élections ».
« L'arrestation du journaliste Stanis Bujakera, une des rares sources indépendantes d'une information fiable dans un paysage médiatique en perpétuelle évolution est une menace à la liberté d'expression démocratique et une intimidation de trop à l'approche des élections. J'en appelle à sa libération immédiate », a-t-il écrit.
Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, mais aussi directeur de publication adjoint du média en ligne Actualite.cd, a été interpellé le vendredi 8 septembre le soir alors qu'il se trouvait à l'aéroport de N'Djili. Il s'apprêtait à prendre l'avion pour Lubumbashi en raison d'un séjour professionnel. Il a été placé en détention par la police judiciaire.
Les motifs de cette interpellation ne sont pas encore connus.
« Jeune Afrique demande la libération immédiate de son correspondant. Nous osons croire à l'attachement des autorités congolaises au libre exercice du journalisme en République démocratique du Congo », indique le communiqué de Jeune Afrique.
De son côté, Actualite.cd condamne fermement « la pression indue exercée sur les professionnels des médias et demande sa libération immédiate ».
Human Rights Watch condamne aussi cette « énième atteinte à la liberté de la presse en RDC et demande la libération immédiate de Stany Bujakera. « Repetons-le haut et fort : le journalisme n'est pas un crime ! », affirme Thomas Fessy de Human Rights Watch.
Pour l'Association congolaise pour l'accès à la Justice (ACAJ), cette interpellation viole le droit fondamental de Stanis Bujakera Tshiamala à la liberté de mouvement, garanti par la constitution en son art 30 alinéa 1. Cet article stipule : « Toute personne qui se trouve sur le territoire national a le droit d'y circuler librement, d'y fixer sa résidence, de le quitter et d'y revenir, dans les conditions fixées par la loi ».