Se déplacer de la banlieue vers le centre de Dakar relève d'un véritable parcours du combattant. Au garage de Keur Massar, en cette matinée du jeudi, les cars Ndiaga Ndiaye sont rares.
Il faut jouer des coudes pour trouver un véhicule. Les bus Tata n'arrivent pas à assurer le transport des nombreux usagers. Les attentes sont longues et éprouvantes à cause du manque d'organisation des clients, très pressés de rejoindre leur lieu de travail. « Aujourd'hui (ce jeudi 07 septembre-ndlr) nous avons constaté un léger mieux. Contrairement à la journée du mardi et celle du mercredi.
Les prix avaient flambé entre temps. Les car Ndiaga Ndiaye entre Keur Massar et l'Ecole normale ont augmenté le tarif du transport de 50FCFA », nous révèle un client. Et de poursuivre : « Cela a provoqué la colère de beaucoup d'usagers. Les apprentis chauffeurs ont été désagréables avec certains. Ils ont proféré des propos discourtois à l'égard des clients qui voulaient s'opposer à la hausse des prix jugée arbitraires ». Les apprentis eux n'ont pas fait dans la dentelle. « Ceux qui pensent que 400 FCfa, c'est cher ou ça ne les arrange pas peuvent libérer les sièges s'ils ont pris place», a martelé cet apprenti.
Il faut dire cependant que les embouteillages ont baissé d'intensité. L'autoroute à péage, très fréquentée par les automobilistes durant les après-midi, a été moins submergée par les voitures. Les longues files pour payer au guichet des taxes ont diminué. Rallier la banlieue, «ce n'est plus un problème. La circulation est aérée ». Conséquence : « On gagne du temps. Les revenus journaliers sont plus importants », déclare un chauffeur.