Au moins vingt-quatre personnes sont mortes et une dizaine blessée lors d'une série d'attaques armées des milices, de mercredi dernier à ce samedi 9 septembre, dans plusieurs villages des chefferies de Bahema-Badjere, Mabendi et Walendu Djatsi dans le territoire de Djugu(Ituri).
Selon des sources locales et sécuritaires, il s'agit de représailles menés, tour à tour, par les groupes armés URDPC/ CODECO et ZAIRE.
Tout a commencé mercredi 6 septembre dernier, lorsque des combattants armés de la milice Zaïre ont attaqué les village kalangabgbo et Isiro dans le groupement Musaba, de la chefferie de Mabendi. Ils ont tué cinq cultivateurs qui se trouvaient dans leurs champs.
En représailles, les assaillants de l'URDPC/CODECO venus de Damas ont attaqué à leur tour la nuit de jeudi à vendredi 08 septembre le village de Loko Mbidjo au groupement Dhego dans la chefferie de Bahema Badjere. Là, ils se sont affrontés aux combattants de Zaïre.
Le bilan de cette attaque est de treize morts dont six femmes et quatre miliciens Zaïre parmi lesquels un certain « Djobalo » présenté comme étant l'un des commandants en second de la milice, rapportent des sources sécuritaires.
Le corps de ce commandant de la milice Zaïre a été transféré à la morgue à Bunia. Trois assaillants de la CODECO ont également été tués.
Les mêmes sources parlent de deux miliciens Zaïre grièvement blessés et plus de soixante-dix maisons incendiées.
Des sources coutumières dans le groupement Lorunu-Fataki indiquent que dans la nuit de vendredi à ce samedi, les assaillants de la CODECO venus de Andru et de Lambi, dans la chefferie Djatsi, ont tué six personnes dont trois enfants et deux femmes au village Lona Londrikpa dans la chefferie de Badjere.
L'armée qualifie ces attaques « d'inacceptable ».
Elle appelle ces deux milices, partie prenante au processus de paix, « au bon sens pour ne pas subir la riposte des Forces armées de la RDC ».
Le porte-parole de l'armée en Ituri, Lieutenant Jules Ngongo indique que tous les groupes armés réfractaires au processus de paix seront traqués :
« Nous, forces armées devant cette situation nous devons agir, attaquer et contre-attaquer tous les réfractaires au processus de paix, quel que soit votre signature, comme nous l'avons fait à Kobu, Lodjo et partout où la menace pèse sur notre population ».
Ce samedi, une confusion règne dans toutes ces entités où les violences ont été signalées.