Madagascar: Présidentielle - 13 candidats en lice pour le scrutin du 9 novembre prochain

Samedi soir, la HCC, la Haute Cour Constitutionnelle a publié la liste officielle des candidatures retenues. 15 des 28 dossiers ont été invalidés, principalement pour des raisons de pièces manquantes, notamment le reçu attestant le paiement de la caution de 200 millions d'ariary (plus de 41 000 euros). La HCC a aussi déclaré irrecevables les requêtes de 4 des candidats qui avaient demandé l'invalidation de la candidature d'Andry Rajoelina au motif de sa naturalisation française et son éventuelle perte de nationalité malgache.

Deux anciens présidents de la République (Hery Rajaonarimampianina et Marc Ravalomanana), trois députés (Jean Brunelle Razafitsiandraofa, Siteny Randrianasoloniaiko, Roland Ratsiraka), des ex-ministres et certains inconnus : au total, ils seront donc 12 à vouloir concurrencer Andry Rajoelina à sa réélection.

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Si dans l'entourage du président de la République, la validation de sa candidature ne faisait aucun doute, c'est en revanche la consternation pour plusieurs candidats qui espéraient l'écarter de la course, mettant en avant que son certificat de nationalité malgache ne serait pas valide.

Hajo Andrianainarivelo, l'un de ceux qui avaient déposé une requête auprès de la HCC, considère que l'institution a « perdu la face aux yeux du monde » en déclarant irrecevable toutes les requêtes.

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« Il s'agit d'une question de souveraineté ! Il n'a pas la double nationalité ! Il s'est fait naturaliser ! Nous ne sommes pas contre la double nationalité à partir du moment où cette double nationalité respecte les dispositions légales. Mais lui a fait la demande, en étant majeur, d'une nationalité étrangère, et en étant chef d'Etat en exercice : le problème est là !

C'est un problème au niveau légal, mais aussi éthique et moral. Jamais dans l'histoire d'un pays, un chef de l'Etat en exercice n'a demandé la nationalité de l'ancienne puissance colonisatrice ! J'espère qu'Andry Rajoelina en tirera les conséquences.

Quoi qu'il advienne, on ne laissera pas tomber cette histoire. Parce qu'il faut la fermer une bonne fois pour toutes. »

Samedi soir, conformément à la Constitution, le président Rajoelina a démissionné de son poste pour pouvoir concourir à sa succession. Dans la foulée, le président du Sénat, qui aurait dû assurer l'intérim, a demandé à la HCC de constater sa volonté de renoncer à ses nouvelles fonctions.

C'est donc le gouvernement, conduit par le Premier ministre Christian Ntsay qui assure désormais de façon collégiale le rôle de chef de l'État par intérim.

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