L'Association des médias d'informations en ligne de la RDC (MILRDC) indique, dans un communiqué publié ce samedi 9 septembre que selon l'avocat qui a assisté le journaliste Stanis Bujakera Tshiamala, ce dernier a été auditionné par la commission chargée d'enquêter sur le dossier du meurtre du député Chérubin Okende Senga.
« Les faits lui reprochés sont la "propagation de faux bruits" et la "diffusion de fausses informations", en relation avec un rapport attribué à l'Agence nationale de Renseignements (ANR) sur la disparition du député, exploité dans un article du journal Jeune Afrique », indique le communiqué.
MILRDC rappelle que Stanis Bujakera n'est pas l'auteur de cet article, d'après son avocat. De plus, selon la loi, en l'absence d'une signature, c'est le directeur de publication qui est tenu responsable de tout contenu publié.
« L'absence d'interpellation ou de contact avec le média concerné, dans ce cas, est pour le moins surprenante », constate MILRDC.
Face à cette situation, MILRDC exige des autorités compétentes de libérer immédiatement Stanis Bujakera et de mettre fin à ce qui s'apparente désormais à un harcèlement.
« Nous réclamons instamment que les droits de Stanis Bujakera, y compris son droit fondamental d'informer et sa liberté d'aller et venir, soient respectés », lance MILRDC.
L'Association des médias d'informations en ligne de la RDC exprime sa profonde consternation à la suite de l'interpellation du journaliste Stanis Bujakera, le vendredi 8 septembre 2023.
Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, mais aussi directeur de publication adjoint du média en ligne Actualite.cd, a été interpellé le vendredi 8 septembre le soir alors qu'il se trouvait à l'aéroport de N'Djili. Il s'apprêtait à prendre l'avion pour Lubumbashi en raison d'un séjour professionnel. Il a été placé en détention par la police judiciaire.