La féérie du concert du rock band Mage 4, hier après-midi au Palais des Sports, a atteint son summum sur la chanson « Maratra hambom-po ». Les puissants spots fixés au sol se dirigent vers la grosse boule de verre surplombant la scène.
Tout le palais baigne dans une ambiance lumineuse fiévreuse. Entre le clubbing des années '90 et le concert rock moderne. Ken, le chanteur, assure le reste. Décidément, sa voix est la colonne vertébrale de toute cette polyphonie à laquelle Mage 4 a habitué son public.
Venu de loin pour certains, d'Ambositra, d'Ankadinondry Sakay, d'Antsirabe... C'est l'un des rendez-vous majeurs du groupe cette année. Le délicat exercice de comparer deux monstres sacrés du rock actuel, Mage 4 et Ambondrona s'impose. Vu la taille de leur public respectif, l'humilité est de rigueur pour cet essai. Ce sont deux styles différents. La musique de Mage 4 se ressent comme la puissance d'une chute d'eau, pas le Niagara mais plutôt la Lily d'Itasy.
Celle d'Ambondrona, un vent frais juste à point pour dépoussiérer et débloquer les émotions. L'eau et l'air, deux éléments essentiels à la vie. Sur scène, ce concert de Mage 4 d'hier avait un niveau de plus. La charpente et la scène tout en minimalisme placées au centre du gymnase, le rock band devait avoir une bonne cardio pour satisfaire les plus de 8 000 spectateurs aux quatres côtés de la salle.
Un immense écran diffusait des images en live. Le public a beau promener le regard, il est submergé par le concert.
Une prouesse technique. Tandis que les luminaires étaient un spectacle dans le spectacle. Sans être superflus, les titres comme « Hafatra », « Ampy izay », avec un public en délire, et d'autres ont été tout simplement magnifiés visuellement. Dans la gamme un peu « pop nunuche », la chorégraphie du début de concert avec des percussionnistes. Performance certes spectaculaire, toutefois trop folklorique, voire paysanne dans le tableau général.
Elle aurait été mieux ailleurs. Après, Mage 4 a fait oublier tout cela sur plus de deux heures de riffs et de solos.