Conciliabule. Toujours en chantier voire même en cours de finalisation ? Ce qui est sûr c'est que le projet de loi 2024 s'esquisse peu à peu. Du moins, c'est ce que laissent entrevoir les démarches effectuées entre différents acteurs économiques, le ministère de l'Économie et des finances ainsi que d'autres services publics rattachés à celui-ci. Cette fois-ci ce sont les groupements du secteur privé et les membres de la plateforme du Dialogue Public Privé qui ont rencontré la ministre de l'Économie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, dans le cadre de l'élaboration du projet de loi de finances initiale (PLFI 2024).
Des rencontres à but consultatif, surtout pour formuler certaines demandes et recommandations du secteur privé pour la PLFI 2024, qui se sont tenues, jeudi, à Anosy. « Outre les discussions sur les cadrages macro-économiques et budgétaires, ainsi que les grandes lignes du prochain projet de loi de finances, les partenaires ont abordé la manière de mettre en place un mode opératoire concerté entre les parties prenantes afin de mieux optimiser le processus de dialogue », annonce l'Économic Development Board of Madagascar (EDBM) dans un communiqué de presse.
En d'autres termes, chaque membre du secteur privé pourra, pendant ce processus de consultation apporter sa pierre à l'édifice pour une inclusion un peu plus poussée, mais aussi un PLFI qui cerne tous les pourtours des secteurs clés pour le développement du pays. D'ailleurs, les propositions et recommandations du secteur privé, à travers les groupements professionnels, ont toujours tourné dans ce sens. Notamment l'adoption d'un régime fiscal raisonnable, mais aussi participer aux dialogues pour fignoler le projet de loi de finances.
« Le secteur privé a adopté une démarche visant à élaborer des propositions communes pour le PLFI », soulignent-ils. Les acteurs de la vie économique, du secteur privé, ou encore de la société civile pourront ainsi soumettre leurs recommandations par rapport à la PLFI 2024, jusqu'au 21 septembre prochain. À noter que ce projet de loi devrait, logiquement, être soumis au bureau permanent de l'Assemblée nationale, d'ici le mois d'octobre, lors de la session budgétaire.
La tenue de ces dialogues fait suite à différentes conférences budgétaires régionales réalisées en amont dans les 23 régions. Une initiative réalisée assez tôt, d'ailleurs, pour cette année, au cours de laquelle le projet de loi de finances rectificative a été laissé à l'abandon. Pour sa part le MEF a tenu à souligner l'importance de revisiter ces travaux en amont. « Nous sommes actuellement en pleine préparation, voire en pleine période électorale. Il pourrait y avoir de constantes modifications des points sur lesquels nous avons travaillé », souligne Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison.