Un délai de deux ans avant les élections libres promises au Gabon par les militaires ayant renversé le président Ali Bongo Ondimba est un « objectif raisonnable », a estimé le 10 septembre 2023 auprès de l'AFP le Premier ministre de transition, Raymond Ndong Sima.
Au Gabon, le nouveau Premier ministre, qui dirige désormais le gouvernement de transition, a annoncé le 10 septembre 2023 pour la première fois un délai de transition, après le coup d'État survenu le 30 août 2023 et qui a renversé Ali Bongo. Il pourrait être de 24 mois, selon une déclaration de Raymond Ndong Sima à nos confrères de l'Agence France Presse (AFP).
Deux ans de transition, c'est un « objectif raisonnable », a en effet confié Raymond Ndong Sima avant d'ajouter que cette période pourrait être « légèrement supérieure ou inférieure ».
L'objectif pour le Premier ministre de la transition, « c'est de voir le processus aboutir à des élections ». Des élections auxquelles il ne pourra pas participer. En effet, la charte de transition interdit aux membres du gouvernement provisoire de se présenter aux prochaines échéances électorales.
En revanche, le texte n'exclut pas une candidature du général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition. Pour le Premier ministre, les choses ne semblent toutefois pas figées. « Le principe annoncé », c'est de prendre « des gens dans toutes les familles politiques », explique-t-il. « Des gens qui vont préparer différents textes, qui discuteront de la durée et de qui est habilité à se présenter », ajoute-t-il.
Mais pour le Premier ministre, « il ne serait pas bon que les militaires se présentent, pour qu'ils soient des arbitres impartiaux et objectifs de l'élection ».
Enfin, concernant sa liberté de manoeuvre, le Premier ministre ne se prononce pas : « Ça dépendra de ce que les militaires voudront obtenir, mais c'est eux qui vont porter le bilan donc leur intérêt est d'atteindre des résultats. »