Emmenés par Dennis Schröder, les Allemands ont dominé la Serbie en finale (83-77) pour décrocher le premier titre mondial de leur histoire, dimanche à Pasay (Philippines).
L'Allemagne est championne du monde pour la première fois de son histoire. Sensationnelle tombeuse des États-Unis en demi-finales (113-111), la Nationalmannschaft a dominé en finale l'inattendue Serbie (83-77), dimanche. Après une première période très accrochée (47-47 à la pause), elle s'est brutalement détachée au score en passant un 13-2 en quatre minutes au troisième quart (64-53) et a résisté au retour serbe dans les derniers instants.
Dennis Schröder (26 pts), déjà diabolique contre les Américains, a été le grand artisan du triomphe. Ce sacre n'est pas totalement une surprise. Contrairement aux autres favoris (États-Unis, France, Australie, Espagne, Slovénie), les Allemands ont confirmé leur montée en puissance après leur médaille de bronze à l'Euro à domicile, il y a un an. Ils n'ont perdu aucun de leurs huit matches de la compétition, à Okinawa (Japon) puis aux Philippines, même s'ils ont eu très chaud en quarts de finale contre la surprenante Lettonie (91-89).
Emmenés par leurs deux stars, Schröder et Franz Wagner, ils s'annoncent comme de vrais candidats au podium des Jeux Olympiques de Paris l'été prochain (26 juillet-11 août). C'est le deuxième titre international remporté par l'Allemagne après l'Euro 1993 décroché sous la direction de... Svetislav Pesic, l'actuel sélectionneur serbe. Son meilleur résultat en Coupe du monde remontait à 2002, une médaille de bronze remportée sur les ailes du MVP Dirk Nowitzki.
Le Canada en bronze. Face à des Américains privés de trois joueurs et encore une fois peu investis en défense, le Canada s'est paré de bronze à la Coupe du monde, dimanche à Pasay (127-118, a.p.), au bout d'une fin de match haletante. À la pause, le Canada ne menait pourtant que de deux points (56-58, 20e), en raison des qualités offensives de son adversaire, revenu notamment dans le coup à la faveur d'un 12-0 infligé dans le deuxième quart (de 28-36 à 40-36).
De nouveau dans le dur dans le troisième quart, les Américains ont offert une dernière période improbable : revenus au contact à l'orée du money-time (96-96), ils se prenaient enfin au jeu (ou à l'enjeu) de la médaille, répondant notamment à chaque exploit signé Brooks.
Pourtant, pour une mauvaise gestion de l'horloge dans la dernière minute, ils se retrouvaient menés de 4 points à quatre secondes du buzzer. Mikal Bridges (19 points), envoyé sur la ligne des lancers, réussissait alors un pur exploit en manquant volontairement sa deuxième tentative pour récupérer le ballon dans le corner à trois points et planter une banderille qui faisait basculer la salle dans une douce folie (111-111, 40e) tandis que le match filait en prolongation.
Héros de la fin du temps réglementaire, Bridges perd deux ballons de suite, imité sur une troisième possession par Austin Reaves (20 points). C'en était trop pour Team USA, qui capitulait après un match où il aura été mené une grande partie de la rencontre (35 minutes sur 45 jouées).