Le ministre de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié, a séjourné dans la région des Hauts-Bassins, du 8 au 10 septembre 2023, pour constater la mise en oeuvre de la campagne rurale et galvaniser les acteurs des ressources animales dans le cadre de l'« offensive agro-pastorale 2023-2025 ».
Dans la région des Hauts-Bassins, c'est le site d'exploitation familiale du producteur Bassiaka Dao, dans le village de Kokoali (province du Houet), qui a accueilli le ministre de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Ismaël Sombié et sa délégation. Sur une superficie de 80 hectares (ha), M. Dao, sa femme et ses trois enfants, avec deux tracteurs, ont produit du maïs (35 ha), du niébé et du sorgho sur le reste de la superficie. Agé de 73 ans, Bassiaka Dao, au regard de son âge, s'est mué en conseiller et en superviseur de ses enfants et les employés saisonniers qui assistent la famille dans cette exploitation.
La visite du ministre en charge de l'agriculture, a-t-il estimé, sonne pour lui comme une invite à mieux faire. « La visite du ministre m'a beaucoup touché. C'est un honneur pour moi qu'il vienne voir ce que nous faisons sur le terrain et les difficultés que nous rencontrons », s'est réjoui celui-là qui s'est adonné à l'agriculture depuis 16 ans. Pour Bassiaka Dao, cette sortie du ministre Sombié cadre avec les aspirations des producteurs en ce sens, dit-il, qu'elle vise à connaitre leurs difficultés. « Une fois que l'on connait les contraintes du terrain, on arrive rapidement à y trouver des solutions.
C'est pourquoi j'apprécie cette visite », a-t-il indiqué. De l'exploitation de Bassiaka Dao, le ministre s'est rendu dans le champ de la paix des Personnes déplacées internes (PDI) à Matroukou, sur l'axe Bobo-Dioulasso-Banfora. Fuyant l'insécurité à la recherche d'un refuge paisible, ces PDI venues des régions du Nord, de la Boucle du Mouhoun, des Cascades et du Sahel, ont produit sur une superficie de 6 ha de l'arachide, du maïs et du haricot pour leur propre consommation. En offrant gracieusement cette exploitation et les intrants agricoles, le gouvernement, aux dires du ministre Sombié, entend occuper « sainement » ces PDI et leur permettre de s'auto-prendre en charge.
Atteindre 1 000 tonnes de poisson par an
Ismaël Sombié a terminé son séjour dans la région des Hauts-Bassins par la visite de la ferme aquacole intégrée Nafaso de Abdoulaye Sawadogo, située au secteur 23 de Bobo-Dioulasso. Dans 24 bassins dont 7 de 144 m2, 3 de 46 m2, 4 de 23 m2 et 10 de 10 m2 l'unité, ajoutés à deux étangs de 110 m2 l'unité et 6 bacs hors-sol de 28 m2, cet entrepreneur produit depuis 2021 des tilapia de souches hollandaise et brésilienne, et des silures. L'objectif, selon M. Sawadogo, est la production d'alevins pour les pisciculteurs et de grossissement de poisson.
Ayant démarré avec un budget de 300 000 F CFA en 1994, le président-directeur général de l'entreprise Nafaso fait la fierté du Burkina Faso dans la sous-région et dans le monde. L'exemple de ce producteur modèle, a laissé entendre le secrétaire général du ministère de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, Gaoussou Sanou, est à vulgariser dans le cadre de l'offensive pastorale 2023-2025 ». « L'objectif, c'est de faire voir le côté ressource halieutique en lien avec le secteur privé car dans l'offensive pastorale, nous avons des ambitions de 100 000 tonnes de poisson.
C'est pour galvaniser les acteurs de la production aquacole à s'investir davantage que nous nous sommes rendus dans la ferme de M. Sawadogo », a indiqué Gaoussou Sanou. Et c'est un pisciculteur heureux qui a reçu le ministre en charge des ressources animales et halieutiques en cette fin de matinée du dimanche 10 septembre dans sa ferme. « Je suis vraiment très content de recevoir le ministre qui est venu voir ce qu'on fait et nous encourager », a-t-il traduit sa joie.