Le syndicat national des travailleurs des collectivités territoriales durcit la lutte pour la revalorisation de leurs salaires. Après la grève de 96 heures dans l'ensemble du pays, il observe à nouveau une grève de 120 heures depuis hier, lundi 11 septembre. Ces grèves répétitives ont fini par porter préjudice aux populations.
Le calvaire est reparti pour les personnes cherchant des documents administratifs comme les certificats de résidence, de mariage, des extraits de naissance, entre autres. Le syndicat national des travailleurs des collectivités territoriales repart au front pour une revalorisation des salaires. Elle a, en effet, entamé depuis hier, lundi 11 septembre, une grève de 120 heures sur l'ensemble du pays. C'est-à-dire jusqu'au vendredi 15 septembre 2023.
«L'extension des augmentations des salaires qui devrait être automatique eu égard aux dispositions de la loi 2011-08 du 30 mars 2011, tarde encore à se matérialiser malgré les nombreux plans d'actions que l'Intersyndicale a eu à dérouler. Pire encore, les quelques collectivités territoriales qui s'étaient engagées à aligner leurs personnels, se sont opposées au refus des percepteurs municipaux. Ces hauts fonctionnaires de l'Etat qui ont pourtant bénéficié de ces augmentations, opèrent aujourd'hui les retenus sur les salaires des travailleurs des collectivités territoriales qui avaient perçu la mensualité avec les augmentations en guise de remboursement. Ce qui est injuste et inadmissible», a déclaré Ndiaga Diop, membre du syndicat.
Ce mot d'ordre de 120 heures de grève a été décrété après celui de 96 heures suivi du mardi 15 au vendredi 18 août 2023 pour une « augmentation généralisée» des salaires de la fonction publique locale, renouvelable toutes les semaines jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Ce, après une pause due au décès du président de la Fédération générale le 14 juin dernier. Le défunt était aux devants de l'engagement pour la cause des travailleurs des collectivités locales. En effet, depuis plusieurs mois, les travailleurs paralysent les collectivités territoriales avec des grèves répétitives. Et malgré la rencontre avec la direction de la fonction locale et le ministère de tutelle, un consensus n'a pas encore été trouvé.
«Le syndicat national des travailleurs des collectivités territoriales attend impatiemment l'audience annoncée avec le Premier ministre en présence du ministre des Finances. Aucune promesse ne saura acceptée. Seuls les engagements écrits ou des instructions claires et sans délai permettront de lever le mot d'ordre. En effet, nous considérons que l'Etat joue au dilatoire et déroule son agenda politique en laissant en rade les braves travailleurs des collectivités territoriales dans la dèche», a souligné Ndiaga Diop.
Les travailleurs des collectivités territoriales ne décolèrent pas malgré l'impact négatif des grèves répétitives. Ils se sont d'ailleurs désolés du préjudice que vont subir les populations. Toutefois, le syndicat national des travailleurs des collectivités territoriales compte maintenir la pression sur les autorités jusqu'à satisfaction de leurs revendications.
Le mouvement d'humeur risque encore d'être difficile pour les populations puisque l'on s'achemine vers la rentrée scolaire.