Dans le cadre des élections municipales et régionales du 2 septembre 2023, le Conseil national des droits de l'homme (Cndh) a fait le point de sa mission d'observation dans une déclaration transmise à Fratmat.info. Dans cette partie de sa déclaration, le Conseil fait le point, entre autres, sur la participation des femmes, les incidents rapportés et les recommandations au gouvernement, à la Cei, aux candidats et à la société civile.
« Ces élections locales couplées des conseillers-ères municipaux-ales et conseillers-ères régionaux-ales ont enregistré les candidatures de quatre-vingt (80) femmes tête de liste sur huit cent cinquante-deux (852) candidatures. Soit 5 candidatures féminines pour les élections des conseillers-ères municipaux-ales et soixante-quinze (75) pour les élections des conseillers-ères régionaux-ales », rappelle le Cndh.
Selon le Conseil, la participation au vote des femmes de façon générale a été significative même si dans certaines zones, elle s'est avérée souvent faible. Cette situation, fait remquer le Conseil, pourrait être justifiée par le faible taux de participation dans certaines localités.
Si force est de reconnaitre que le scrutin s'est déroulé dans un climat calme et apaisé dans l'ensemble, le Cndh indique que 260 incidents électoraux ont été rapportés par ses observateurs.
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Ces incidents portent sur entre autres sur l'ouverture tardive de certains bureaux de vote ; la destruction du matériel électoral, notamment dans le Gboklê, à Labakuya, dans le bureau de vote 3 ; dans la région du Gôh à l'EPP Soleil 2, dans le bureau de vote 2 ; le dysfonctionnement des tablettes biométriques dans certains endroits comme à Anyama, au Groupe Scolaire EPP Akeikoi au bureau de vote 2 où les tablettes ne reconnaissaient pas les nouvelles Cartes Nationales d'Identité ; l'absence du personnel dans certains bureaux de vote comme au Plateau, dans le centre Pigier ; les violences physiques sur certains représentants de candidats, dans la région du Haut Sassandra, dans le département de vavoua, au Groupe Scolaire 146 où un candidat a porté main à un représentant de candidat ; l'absence d'éclairage dans certains bureaux de vote, notamment au bureau 4 et 5 de l'école primaire EPP Akeikoi, à Anyama.
Selon le Cndh, les scrutins du 02 septembre 2023 se sont déroulées dans l'ensemble dans des conditions respectueuses des droits de l'homme. Aussi a-t-il exhorté les candidats à ces élections, à privilégier les voies légales de contestation à l'issue de la proclamation des résultats provisoires.
Après ces élections, le Conseil encourage le gouvernement à rouvrir le dialogue politique entre tous les acteurs politiques. Etce, pour favoriser la stabilité et la cohésion nationale après les élections.
Le Conseil invite la Cei à publier un rapport post-électoral détaillé qui analyse le déroulement des élections, les plaintes éventuelles et les recommandations pour améliorer les futurs processus électoraux. Il l'invite par ailleurs à prendre toutes les dispositions utiles pour éviter les problèmes de logistique ; à s'assurer de la disponibilité du personnel électoral dans les bureaux de vote ; à améliorer la formation à l'attention des agents électoraux.
Quant aux candidats, le Cndh les encourage à utiliser les voies légales pour exercer leurs recours devant les juridictions compétentes dans le cadre du contentieux électoral. Il leur rappelle ainsi qu'aux partis politiques l'importance du respect des droits de l'homme et des principes de non-discrimination, et les encourage à s'engager à promouvoir ces valeurs tout au long de la phase post-électorale.
Au sortir de ces scrutins, le Conseil comme à son habitude invite la société Civile à promouvoir l'éducation électorale au sein de la population pour renforcer la compréhension des enjeux électoraux et encourager une participation éclairée des citoyens.
