Longue file de voitures, hier, devant certaines stations services de la capitale. Et pourtant, ce n'est pas encore la pénurie.
En vérité, il s'agissait des rares stations services qui acceptent encore les tickets carburant, plus connus sous le nom de carte Fanilo utilisés par les véhicules administratifs pour s'approvisionner en carburant. Dans la pratique, les produits et services des stations acceptant ce genre de transaction sont remboursés par le trésor public.
Mais depuis quelques temps, la plupart des stations services refusent ces cartes Fanilo. Les rares qui le tolèrent encore rationnent les distributions, à savoir pas plus de 100 000 ariary par voiture et à des heures limitées. Par ailleurs, certaines stations services se font une fortune en échangeant les cartes Fanilo avec de l'espèce mais en prenant des marges exorbitantes jusqu'à 35%. Certains observateurs expliquent ce refus des stations services d'accepter les cartes Fanilo par les incertitudes liées à la conjoncture politique actuelle.