*Promouvoir l'alphabétisation pour un monde en transition: bâtir les fondations de société durables et pacifiques ». Tel était le thème retenu cette année dans le cadre de la journée internationale de l'alphabétisation célébrée, le 8 septembre de chaque année. Pour cette année, l'UNESCO a appelé au rétablissement « sans délai » du droit à l'éducation pour tous. La cérémonie, en marge de cette journée, a été organisée, le vendredi 8 septembre 2023, au chapiteau du Grand Hôtel de Kinshasa, en présence du Directeur de cabinet du Ministre des Affaires sociales ainsi que plusieurs autres invités.
Isaias Barreto Da Rosa, représentant pays de l'UNESCO/RDC, a attesté qu'à mi-chemin de l'agenda 2030, 244 millions d'enfants en âge d'être scolarisé ne vont pas à l'école dont 98 millions en Afrique subsaharienne.
Dans le même temps, 773 millions d'adultes ne savent toujours pas lire ou écrire dont deux tiers des femmes.
Par ailleurs, au-delà même de l'alphabétisation, les lacunes d'apprentissage conduisent encore trop souvent à une alphabétisation incomplète.
Selon les mêmes études, 6 enfants sur 10 qui vont à l'école à l'âge de 10 ans ne savent pas lire et comprendre un texte simple.
C'est dans ce contexte que l'UNESCO a décidé des soutenir partout dans le monde les efforts d'alphabétisation de pays et à y accorder une attention particulière aux situations de crises où le droit fondamental d'apprendre à lire et écrire sont menacés, a affirmé le représentant pays.
Ainsi, conformément à son mandat d'appuyer le pays dans la mise en oeuvre de l'objectif du développement durable, il a laissé entendre que l'UNESCO a appuyé la RDC à se doter d'un rapport d'analyse du système éducatif avec un chapitre dédié au sous-secteur de l'alphabétisation et de deux annuaires statistiques 2018-2019 et 2020-2021 mais également, elle compte poursuivre les activités du projet des recherches sur la mesure des apprentissages des alphabétisés, RAMAA, qui permet l'évaluation des sortants des centres d'alphabétisation.
Enfin, son appui dans l'amélioration de la qualité des apprentissages dans les centres d'alphabétisation. A cet effet, elle se focalisera aussi dans la traduction des manuels dans les quatre langues nationales, à savoir Lingala, Swahili, Tshiluba et Kikongo.
A l'occasion de cette journée, la directrice générale de l'UNESCO a, dans son message, souligné le passage écrit par Frédéric Douglas : « une fois qu'on a appris à lire, on est libre pour toujours ».
Elle considère que l'alphabétisation est en effet un bien plus qu'un simple apprentissage des lettres et des mots. « Elle transforme les gouttes d'encres sur papier en fenêtre sur le monde, elle est la clé qui ouvre la porte du savoir, de l'émancipation et de l'imagination.
Et, au-delà de ses bienfaits sur le plan individuel, c'est la société toute entière qui bénéficie de progrès de l'alphabétisation. Car, elle est un passeport pour la communication avec autrui et renforce aussi la compréhension entre le peuple. Et permet aussi à chacun de s'insérer dans la société et renforce la participation civique et la vie civile ».
La journée internationale doit être, pour Mme la Directrice, l'occasion de se rappeler et d'honorer tous ceux qui se dévouent pour que l'alphabétisation universelle ne soit plus un objectif mais, une réalité.
C'est ainsi, qu'elle a tenu à féliciter le Gouvernement congolais pour son engagement dans la célébration de la journée internationale de l'alphabétisation.