Le Baraza intercommunautaire désapprouve l'appel à l'observance d'une nouvelle journée ville morte par certains mouvements citoyens et des activistes s'appelant Wazalendo.
Cette structure a exprimé sa désapprobation dans une déclaration faite à l'issue d'une réunion du comité provincial de sécurité tenue lundi 11 septembre au cabinet du gouverneur à Goma (Nord-Kivu).
Pour le Baraza communautaire, l'organisation d'une telle journée « profiterait à l'ennemi, au regard de la situation sécuritaire que traverse la ville ».
Le Baraza intercommunautaire appelle la population de Goma à « un esprit patriotique et à ne pas céder ainsi à la manipulation des tireurs des ficelles ».
Stéphane Lupao, secrétaire du Baraza juge inopportune l'organisation d'une journée ville morte :
« Après analyse de la situation sécuritaire qui prévaut dans la ville de Goma en particulier, il ressort, qu'il n'est plus le moment d'appeler la population à l'observance de ville morte ; en ce sens que ces dernières se transforment toujours à des dérapages conduisant à des pertes en vies humaines et des pertes des biens matériels des populations déjà meurtries ».
Il rappelle enfin qu'après la répression sanglante du 30 août dernier, la justice est à pied d'oeuvre pour dénicher et sanctionner tous les auteurs de ces actes.
Ainsi, « l'autorité provinciale rassure l'organisation imminente des obsèques dignes de nos fils et filles, victimes des événements du 30 août 2023 », précise encore ce leader communautaire.