Afrique: CND-SI - Les agents lésés s'en remettent au Premier ministre pour leurs rémunérations

Le caucus des agents opprimés du Comité national du désarmement et de la sécurité internationale (CND-SI) a adressé, le 1er septembre, un mémo au Premier ministre Jean Michel Sama Lukonde au sujet du dossier du chef de section Ernest Ngumbi, actuellement détenu à la Prison centrale de Makala à Kinshasa, qui avait été chargé de faire l'intérim du coordonnateur de cette structure publique placée sous tutelle de la Primature.

Dans ce document adressé au chef du gouvernement, avec des copies réservées au président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, et d'autres autorités du pays dont certains membres du gouvernement et le procureur général près la Cour d'appel de Kinshasa/Gombe, ce collectif des agents préjudiciés du CND-SI se plaint du détournement de leurs rémunérations par le chef de section d'armes classiques faisant l'intérim du coordonnateur.

Dans ce mémo, ces agents affirment : « Dès la prise de l'intérim, Monsieur Ngumbi Ernest instaura un climat de règlement des comptes et un vent des nominations en cascade près de 60 personnes engagées par lui en violation de la note circulaire n°008/Cab/VMP/FP-MA-ISP/JPL/JMM/CKK/AMAT/2022 du 28 décembre 2022 interdisant le recrutement de nouvelles unités ». Selon le caucus des agents, le chef de section Ernest Ngumbi aurait ensuite saisi, sans qualité et sans autorisation de la hiérarchie, le directeur de la direction de la paie des fonctionnaires de l'Etat le 31 mai 2023 par une correspondance portant modification de l'état de paie de juin 2023, pour supprimer les rémunérations des uns au profit de « ses protégés », en violation flagrante de la loi régissant les fonctionnaires et Code pénal congolais en la matière.

%

Ces agents préjudiciés rappellent, dans ce mémo, le précédent forfait d'Ernest Ngumbi en octobre 2022, lorsqu'il osait, sans crainte, modifié le barème du 22 août 2022 signé par le vice-Premier ministre du Budget.

Le recours ces agents introduit auprès du chef de section n'a pas trouvé d'échos, en dépit des instructions du secrétaire général à la Primature pour la réhabilitation de ces agents.

Aussi le dossier a-t-il donc été transmis au Parquet général de Kinshasa, avec l'arrestation du chef de section Ernest Ngumbi pour détournement, usurpation de fonction et abus de pouvoir.

En dépit de cette mise à l'écart, ces agents ne sont toujours pas rentrés dans leurs droits, leurs rémunérations ne leur sont pas encore rendues.

«Nous vous saisissons en vue de vous impliquer personnellement en votre qualité d'autorité de tutelle et surtout de chef de gouvernement afin que nous soyons rétablis dans nos droits... », ont-ils écrit dans leur mémo.

Ils ont, par ailleurs, sollicité une audience au Premier ministre pour l'éclairer davantage sur cette affaire, étant jusqu'à ce jour préjudiciés par la décision qui les écarte de la liste de paie.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.