Gabon: Les Gabonais soulagés par l'allègement du couvre-feu pour le Grand Libreville

RFI/Richard Riffonneau
Libreville, capitale gabonaise (photo d'archives).

Pour la capitale du Gabon et sa banlieue, depuis mardi, les contrôles systématiques aux check-points commencent à 22 heures et non plus à 18 heures. Une respiration au Carrefour Kanté, aussi surnommé « Carrefour de l'ambiance » dans le cinquième arrondissement de Libreville.

Dans la fumée de son brasero, Adassa est soulagée de pouvoir vendre brochettes, rognons et poissons un peu plus tard que les jours d'avant. « Maintenant, ça nous arrange un peu mieux par rapport à avant. Parce que venir la journée, là vraiment, c'est pas facile. Avec le soleil, le feu, ça chauffe tout ça au même moment. C'est pas facile. »

À sa gauche, Bruno Abessolo Ndong, président de l'association des tenanciers de bars et snack bars du Gabon, souligne qu'il soutient les militaires, mais il a hâte de voir le couvre-feu complètement levé. « Les snacks bar aujourd'hui en souffrent, y compris les boîtes de nuit. Aujourd'hui, les bailleurs ne vont pas se rendre compte qu'il y a une décision de l'État qui a été prise. Quand la fin du mois va arriver, ils vont demander leur loyer. Repousser déjà ça, c'est déjà bien. Même si c'est pas assez, c'est déjà bien. »

Attablé, devant un plat et une bière, Murphy profite de pouvoir retrouver une partie de sa soirée avec un ami. « 18 heures, avec les embouteillages, la précipitation pour prendre les taxis et rentrer dans nos différents lieux d'habitation, c'était vraiment compliqué. Là, je crois que ça va déstresser un peu, parce qu'on a au moins jusqu'à 21 heures. » Pour lui, ce couvre-feu, c'est « un mal nécessaire ». La transition est en place, mais il faut rester vigilant, explique-t-il, pour que rien ne vienne la déstabiliser.

Les contrôles et le couvre-feu dans les provinces hors du Grand Libreville n'ont pas été allégés et restent en vigueur dès 18 heures.

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