L'ONG Service ville propre emploie, depuis quelques jours, une centaine de jeunes de Bunia (Ituri) dont des déplacés, des élèves et étudiants, dans les travaux d'assainissement de cette ville.
Interrogés mardi 12 septembre par Radio Okapi, de nombreux jeunes de cette partie du pays affirment que cette activité ponctuelle leur permet d'avoir des revenus pour subvenir à leurs besoins quotidiens.
D'autres souhaitent cependant une augmentation substantielle du salaire qu'ils perçoivent à la fin du mois pour leur permettre de faire face à l'inflation des prix des biens sur les marchés.
Etudiante en médecine à l'Institut Supérieur Saint Joseph, option pédiatrie, Winnie Mave, balaie en main, supervise une équipe d'une vingtaine d'agents qu'elle doit repartir le matin sur leurs différents lieux de travail.
Elle se réveille à cinq heures du matin pour rejoindre son lieu de travail à temps.
Avec un salaire journalier de 1 900 francs congolais, elle affirme avoir le minimum pour subvenir à ses besoins :
« J'avais cherché ce travail parce que je suis étudiante. Cet argent m'aide à acheter le syllabus et répondre à d'autres besoins. Vous savez, nous les filles nous avons beaucoup de besoins à subvenir ».
Consolé Bonebana, la vingtaine révolue est une de ses collègues.
Embauchée, il y a à peine un mois, elle se rend au marché après sa journée de travail pour acheter du maïs frais au prix de gros.
Le soir, son brasero étalé le long de la route, elle revend ses produits au prix de détail.
Elle indique que cette activité lui a permis de constituer un capital pour lancer et faire prospérer son commerce.
Le responsable de l'ONG Service ville propre demande aux autorités provinciales de revoir à la hause l'enveloppe allouée à ce projet qui vient à démarche de renforcer la cohésion sociale entre des jeunes.
Un projet qui permet aussi de lutter contre le banditisme urbain et la délinquance juvénile dans le chef-lieu de la province de l'Ituri.