Afrique: Point de presse du gouvernement - « La sécurité du Burkina Faso se joue aussi au Niger », Jean Emmanuel Ouédraogo, porte-parole du gouvernement

12 Septembre 2023

A l'occasion du traditionnel point de presse du gouvernement, tenu le mardi 12 septembre 2023, à Ouagadougou, le ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme et porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, a répondu aux questions relatives à l'éventuel « déploiement d'un contingent burkinabè au Niger », à la réquisition du Dr Arouna Louré, l'extradition de François Compaoré dans l'affaire Norbert Zongo et des rumeurs de mouvement de troupes à la frontière ouest du Burkina Faso.

Les journalistes présents au point de presse du gouvernement du mardi 12 septembre 2023 à Ouagadougou, consacré aux conditions de délivrance de l'autorisation d'installation et d'exploitation de stations de recharge pour véhicules électriques et les réaménagements tarifaires de la SONABEL, ont voulu savoir la position de l'exécutif burkinabè sur l'éventuel « déploiement d'un contingent burkinabè au Niger », la réquisition du Dr Arouna Louré, l'extradition de François Compaoré l'affaire dans l'affaire Norbert Zongo et sur les rumeurs de mouvement de troupes à la frontière ouest du Burkina Faso.

Sur la question du déploiement de militaires burkinabè au Niger, le ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme et porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, n'est pas aller du dos de la cuillère. « La position du Burkina Faso a été claire dès le début : toute forme d'agression contre le peuple frère nigérien sera considérée comme une agression contre le Burkina Faso. Et nous nous donnerons tous les moyens pour réagir en conséquence », a-t-il martelé. Et de préciser que c'est d'ailleurs pour faciliter ce déploiement de personnels militaires combattants au côté du peuple frère Niger que le Burkina Faso s'est engagé à se doter d'un cadre législatif propice.

Au stade actuel, les autorités burkinabè travaillent en parfaite intelligence avec les autorités du Niger et du Mali. « Tous les engagements qui ont été fermement affirmé par le Burkina Faso et le Mali seront fermement tenus. Nous nous donnerons les moyens de porter cette assistance au peuple frère du Niger. Nous savons que la sécurité du Burkina se joue aussi au Niger. Ce sont les mêmes peuples au-delà des frontières artificielles », a soutenu le ministre Ouédraogo.

Parer à toute éventualité

Et d'ajouter que le Burkina Faso veut éviter une seconde Libye au Niger, avec toutes les conséquences que l'on connait aujourd'hui.

Sur la réquisition de Dr Louré, sans vouloir s'attarder sur un cas particulier, le porte-parole du gouvernement a fait savoir que jusque-là les chose se passent conformément aux lois de la République.

« Nous sommes dans une situation de crise, un contexte de mobilisation générale et de mise en garde. Cela veut dire que n'importe quel citoyen aujourd'hui peut être appelé. Et cela doit être l'attitude naturelle de chaque citoyen burkinabè de se sentir prêt à pouvoir apporter sa contribution à la reconquête du territoire », a-t-il soutenu.

Au-delà du caractère qui peut sembler obligatoire, ce devrait une fierté pour chaque citoyen de pouvoir être sur les lignes du front pour la libération du territoire national, foi de Emmanuel Ouédraogo.

S'agissant de l'extradition de François Compaoré, rejetée par la Cour européenne des droits de l'homme, sans être un spécialiste du droit, le ministre de la communication a fait savoir que l'Etat Burkinabè, bien qu'il ait grand intérêt dans l'évolution du dossier, n'était pas partie à ce procès qui opposait M. Compaoré et ses conseils à l'Etat français.

En tous les cas le ministère de la justice va rassurer les Burkinabè de toutes les dispositions nécessaires prises pour que ce dossier ne puisse pas passer par pertes et profits et que justice soit rendue à Norbert Zongo et ses compagnons, a-t-il rassuré.

Sur les rumeurs de mouvement de troupes à la frontière ouest du Burkina Faso, le ministre Ouédraogo a indiqué que les forces de défense et de sécurité et les services de renseignement sont à pied d'oeuvre au quotidien pour assurer la sécurité, l'intégrité du Burkina Faso ; tout ce qui peut paraitre comme menace à cette intégrité territoriale est suivi et toutes les mesures pourraient être prises pour parer à toute éventualité.

 

 

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