Congo-Brazzaville: Les chefs du quartier Poto-Poto lancent une campagne contre l'insécurité

Poto-Poto est reconnu comme le quartier le plus cosmopolite de Brazzaville. Il jouxte le centre-ville. Depuis un moment les jeunes délinquants appelés communément « bébés noirs » font grimper l'insécurité. Les responsables de cette zone d'habitation étaient en conclave ce mardi 12 septembre pour étudier les mesures à prendre pour sortir de cette situation.

Salle Joséphine, en face du stade colonial Félix Eboué au coeur de Poto-Poto. Les chefs de ce quartier tiennent ici leur rencontre citoyenne. Ils se sont réunis autour de leur député Rick Gérald Bokilo qui a d'abord établi le diagnostic.

« Je dirais que cette situation est préoccupante, sinon alarmante dans la circonscription. C'est le phénomène des bébés noirs. Ce sont nos enfants qui agressent et qui attaquent. Il y en a qui parlent de chômage. Mais, il y a plusieurs hypothèses à les entendre », a-t-il indiqué.

Ces jeunes violent, mutilent et tuent souvent à l'arme blanche. Pour faire face à cette insécurité grandissante, les responsables du quartier proposent dans un premier temps de mettre des éclairages sur les artères puisqu'ils opèrent la nuit dans les coins les plus sombres.

Jean-Bruno Apollinaire Kimizima, 76 ans, un des chefs du quartier Poto-Poto, demande à l'état de s'investir. « Il faudrait qu'on prenne en charge ces jeunes. Il faudrait que l'État nous vienne en aide, en essayant de créer quelque chose pour que des jeunes soient suivis. Je crois que nous aurons la paix et la liberté ».

Pour Jean-Bruno Apollinaire Kimizima pour éradiquer la violence, il faut aussi créer des centres de formation aux métiers comme chauffeur de taxi, menuisier ou encore de plombier pour permettre à ces jeunes d'avoir un avenir.

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