L'Indice FAO des prix a reculé de 2,1% depuis le mois de juillet et de 24% par rapport au pic atteint en mars 2022
Les prix internationaux de tous les produits alimentaires sont ressortis en baisse en août 2023, à l'exception du riz et du sucre, a annoncé l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
L'Indice FAO des prix des produits alimentaires a enregistré une valeur moyenne de 121,4 points en août, traduisant une baisse de 2,6 points (2,1%) par rapport au mois de juillet et un recul de 38,3 points (24,0%) par rapport au pic atteint en mars 2022, a indiqué l'agence onusienne.
D'après l'organisation internationale, «ce recul s'explique par la baisse des indices des prix des produits laitiers, des huiles végétales, de la viande et des céréales, tandis que l'indice des prix du sucre a progressé modérément».
Dans le détail, l'Indice FAO des prix des huiles végétales a cédé 3,1% en août, contrebalançant ainsi partiellement la nette hausse de 12,1% enregistrée en juillet dernier.
« Ce recul s'explique par la baisse des prix mondiaux des huiles de palme, de tournesol, de soja et de colza », a indiqué la FAO soulignant la chute de près de 8% des prix de l'huile de tournesol au cours du mois, la baisse de ceux de l'huile de soja sous l'effet de l'amélioration des conditions de culture du soja aux Etats-Unis d'Amérique ainsi que le recul modéré de l'huile de palme.
En s'établissant en moyenne à 125,0 points en août, l'Indice FAO des prix des céréales a perdu 0,7% (0,9 point) par rapport à son niveau de juillet et 14,1% (20,6 points) par rapport à celui d'il y a un an.
Il est à souligner que, sur fond de hausse saisonnière des disponibilités dans plusieurs des principaux pays exportateurs, les prix internationaux du blé ont diminué de 3,8% en août tandis que les cours internationaux des céréales secondaires ont reculé de 3,4% suite à une offre mondiale abondante de maïs.
Toujours selon la FAO, les données en relation à cette rubrique montrent à l'inverse que «l'Indice FAO des prix de tous les types de riz a bondi de 9,8% depuis juillet et a atteint son cours nominal le plus élevé depuis 15 ans».
Il est important de préciser que «les échanges ont été perturbés à la suite de l'interdiction des exportations de riz blanc Indica mise en place par l'Inde, le premier exportateur mondial de ce produit», comme le souligne l'agence.
En affichant une valeur moyenne de 111,3 points durant le même mois, l'Indice FAO des prix des produits laitiers est ressorti en baisse de 4,0% (4,6 points) par rapport à juillet, suite essentiellement à la baisse des cours internationaux du lait entier en poudre.
Ainsi que l'a fait savoir l'organisation, « il s'agit de la huitième baisse mensuelle consécutive de l'indice, dont la valeur accuse un retrait de 32,1 points (22,4%) par rapport à celle de l'année dernière au même mois ».
En partie en raison d'une activité atone sur le marché due aux vacances d'été en Europe, la FAO a constaté aussi le recul des prix internationaux du beurre et du fromage au cours de cette même période.
Après s'être établi en moyenne à 114,6 points, l'Indice FAO des prix de la viande s'est contracté de 3,0% (3,6 points) de moins qu'en juillet et de 5,4% (6,5 points) de moins que sa valeur enregistrée il y a un an.
Selon les données relatives à cette rubrique, « les prix mondiaux de la viande d'ovins ont enregistré la plus forte baisse, sous l'effet d'une augmentation des disponibilités exportables, principalement en Australie, et d'un affaiblissement de la demande en Chine ».
En progression de 1,3% (1,9 point) par rapport à juillet, l'Indice FAO des prix du sucre a atteint en août une moyenne supérieure de 34,1% (37,7 points) à celle d'il y a un an.
« Cette hausse s'explique principalement par les préoccupations accrues que suscitent les répercussions du phénomène El Niño sur les cultures de canne à sucre, ainsi que par des précipitations en dessous de la moyenne en août et la persistance du temps sec en Thaïlande», a indiqué la FAO.
L'agence constate toutefois que le volume important de la récolte qui a lieu actuellement au Brésil a limité la pression haussière sur les cours internationaux du sucre, tout comme la baisse des prix de l'éthanol et l'affaiblissement du real brésilien, a-t-elle fait remarquer.