Une aubaine pour quelques régions du Sud de Madagascar. Pour la sécurité alimentaire des habitants de cette partie de la Grande île, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont consolidé leur partenariat. Un montant de près de vingt-cinq millions d'euros va être utilisé via ces deux grandes entités. « Nous allons mobiliser plus de 104 milliards d'ariary pour assurer la sécurité alimentaire des trois régions du Sud de Madagascar jusqu'en 2027. À savoir les régions Atsimo Andrefana, Androy et Anosy», rapporte Jimmy Rabenantenaina, le consultant national pour le projet conjoint UNICEF - PAM.
C'est ce qui a été rapporté, hier, lors de l'atelier de concertation des parties prenantes et partenaires du projet conjoint UNICEF/PAM à l'Hôtel Colbert. Ce budget est injecté par la banque germanique pour le développement (KFW). Cet atelier est organisé dans le but de prévenir la malnutrition dans le Sud de Madagascar. Le budget est alloué pour rendre opérationnelles plusieurs activités afin de faire face à cette urgence. Le projet de l'atelier se porte sur le renforcement de la résilience pour combattre l'insécurité alimentaire nutritionnelle dans le Sud.
Cent six mille six cent cinquante personnes
Ce grand budget sera utilisé pour la distribution de différents aliments pour les bénéficiaires. L'éducation nutritionnelle ainsi que la construction des infrastructures d'hygiène figurent dans l'utilisation de ce budget. Il y aura aussi le secteur de la protection sociale comme le cash transfert et la dotation de petits ruminants pour assurer la résilience des habitants. Le dernier sera la mise en place des unités de transformation, toujours dans le cadre de la résilience. « Toutes ces activités seront assurées par les parties prenantes du projet», enjoint le consultant du projet.
Ce budget sera partagé entre les trois régions bénéficiaires, dans lesquelles quatre communes tiennent les premiers rangs des bénéficiaires. Itampoly, dans le district d'Ampanihy, Sihanamaro, dans le district d'Ambovombe, Tsivory et Ifotaka, dans le district d'Amboasary. « Au total, près de cent six mille six cent cinquante personnes recevront les bénéfices de ce grand budget», continue le responsable.
Ces personnes bénéficient de toutes les activités du projet. Parmi les partenaires du projet figurent de grandes institutions comme l'Office National de Nutrition (ONN), pour ne citer que celle-ci. Le projet intégrera dans leur approche la communauté elle-même. L'innovation se situe donc dans la méthodologie d'accompagnement afin d'atteindre le changement et la transformation.
Ces personnes seront appelées à entreprendre des actions propres à sa communauté et d'appliquer celles qui seront utiles dans l'atteinte de l'objectif du projet.