Madagascar: Caburant - La consommation connaît une baisse

Les automobilistes et autres habitués des produits pétroliers malgaches consomment moins de carburant. Voilà le constat de l'Office Malgache des Hydrocarbures pour les six premiers mois de 2023. Des statistiques précises sur la consommation de carburant, en l'occurrence les hydrocarbures utilisés au quotidien, montrent en effet un net recul de -11,6%.

D'après ces données de l'OMH, c'est surtout le gasoil et le supercarburant, tous deux nécessaires au transport de marchandises et de personnes, qui sont touchés par cette baisse de consommation. Au cours des six premiers mois de cette année, les automobilistes et autres usagers ont consommé près de 82 628 mètres cubes de supercarburant, soit 3 733 m3 de moins que durant la même période de l'année précédente.

Pour ce qui en est du gasole, principal produit pétrolier consommé par les Malgaches, la consommation est passée de 363 085 mètres cubes au premier semestre de 2022 à environ 322 000 mètres cubes pour les six premiers mois de 2023, soit un écart d'environ quarante mille mètres cubes entre les deux périodes. La consommation actuelle ne rivalise certainement pas avec celle notifiée pour l'année précédente, 406 106 mètres cubes contre 609 996 m3 consommés en 2022 sur une même période, soit le premier semestre de l'année.

Un effritement progressif de la consommation que les experts du ministère de l'Économie et des finances explique par différentes conjonctures toutes aussi défavorables les unes que les autres.

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Conjoncture

À commencer par la hausse des prix du carburant. Les prix à la pompe ont été ajustés en juillet 2022 avec les prix du supercarburant qui ont grimpé jusqu'à 5 900 Ariary tandis que pour le gasole, les prix sont passés à 4 900 Ariary. Toutefois, le fait est que les embouteillages font encore rage dans la capitale, les véhicules tout-terrain affluent le long de la chaussée.

Le délabrement des routes y est aussi pour quelque chose si l'on en croit la revue de milieu d'année 2023, publiée par le MEF. L'on évoque alors « le mauvais état des infrastructures routières causé par le passage des cyclones au 1er trimestre 2023 » comme une des raisons principales pouvant expliquer cette chute.

Une situation qui pourrait influencer la fréquence du transport de carburant et de fuel via les principaux ports de la Grande île. Toutefois, dans les faubourgs et agglomérations urbaines, l'intensité de la circulation n'a pas changé.

Des embouteillages au quotidien, une affluence régulière chez les stations services. «Je n'ai jamais changé mes habitudes en terme de consommation, certes les prix à la pompe ont augmenté mais je continue de conduire ma voiture au travail, vu que j'habite aussi à des kilomètres de Tana», affirme Tojo, la trentaine, travaillant à Ankorondrano.

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