Les rennes au sommet de l'Etat ont changé de main, les destinataires des messages revendicatifs du Syndicat des enseignants chercheurs et chercheurs enseignants de l'enseignement supérieur (SECES) restent quasiment les mêmes.
Les revendications du SECES demeurent inchangées, insiste le syndicat. Les heures complémentaires, notamment, dont une partie date même d'avant l'année 2019. Après le récent changement au sommet de l'Etat, le SECES se tourne maintenant au gouvernement collégial pour espérer se faire enfin entendre et voir une suite favorable à ses revendications portant essentiellement sur le paiement du reste des vacations des enseignants vacataires comptant pour le second semestre de l'année académique 2018-2019 et les heures complémentaires des enseignants chercheurs pour les années 2019 ; 2020 ; 2021 ; 2022.
Au vu de l'état stationnaire de ce dossier du SECES depuis quasiment cinq ans, les observateurs restent sceptiques quant à une issue favorable de ces revendications des enseignants chercheurs après plusieurs années d'appels restées jusqu'ici lettres mortes. En effet, le gouvernement collégial actuellement aux commandes au sommet de l'Etat dans la conduite des affaires nationales, reste inchangé et ses membres sont toujours ceux en place depuis le début de l'actuel mouvement du syndicat.
Préjudices
Le SECES campe ainsi sur sa position et persiste et signe : le syndicat entend maintenir l'arrêt des activités pédagogiques et de recherche jusqu'à ce qu'il soit entendu par rapport à ses revendications. Une position qui risque de porter préjudice aux étudiants qui n'ont toujours pas pu achever leur année académique en raison de l'arrêt des activités à l'université d'Antananarivo. Nombreux sont les avis exprimés par les étudiants et leurs parents et proches dans divers espaces médiatiques dans la mesure où la situation actuelle entrave l'achèvement de l'année académique en cours.
Le sort des étudiants reste à ce jour incertain. Il en est de même pour les nouveaux bacheliers et ceux de l'année dernière qui n'ont toujours pas pu débuter leur parcours universitaire. Raison pour laquelle nombre d'entre eux n'ont d'autres choix que d'intégrer des universités ou instituts d'enseignement supérieur privés. Ceux qui ont choisi des filières n'existant que dans les universités publiques, n'ont d'autres choix que de prendre leur mal en patience et attendre que cet épisode de paralysie à l'université prenne enfin... fin.