L'Archevêque Léonard Matebwe Lambalamba, Président Général de l'OSEC
*Lors d'une conférence tenue à Lubumbashi dans le Haut-Katanga le jeudi 07 septembre 2023, l'Ordre Supérieur Episcopal du Congo (OSEC) a appelé les Evêques de la Conférence Episcopale nationale du Congo (CENCO) à changer leurs stratégies pour arriver à développer la République démocratique du Congo.
Dans cette conférence ecclésiastique organisée sur le thème : « Connaître son histoire pour bien préparer son avenir », l'OSEC a rappelé les différents événements enregistrés en RDC, lesquels ont eu « la bénédiction de l'église catholique à la base de son sous-développement ».
Selon l'Archevêque Léonard Matebwe Lambalamba, Président Général de l'OSEC qui a signé cette déclaration à la fin de ce séminaire, depuis la création de la RDC, des tueries ont été notifiées au pays avec l'aide des évêques de l'église catholique. « En effet, en examinant les différents épisodes et évènements depuis l'époque de l'Etat Indépendant du Congo jusqu'à ce jour, l'OSEC note avec regret que les dirigeants de l'église catholique sont à la base du sous-développement et la souffrance de la population congolaise. Dans l'Etat-Indépendant du Congo de 1885 à 1908, il y avait : tortures des congolais, châtiments corporels (mains coupées, tueries, etc.), l'église catholique était complice de ce carnage et faisait l'abstention coupable se réjouissant de faire la prière de ceux qui étaient pendus.
Seuls, les missionnaires britanniques et suédois avaient dénoncé ces traitements cruels et inhumains pour arrêter cette hémorragie. (Cfr presse internationale, le quotidien Français, la Cocarde du 28 et 29 Septembre 1896) », a-t-il expliqué.
Et de poursuivre : « De 1908 -1960, l'église catholique était partenaire privilégié du gouvernement colonial dans la trilogie (Etat colonial, armée et église) et recevait en contrepartie des subventions, terrains, construction des écoles, hôpitaux...), et malgré toutes ces facilités, rien n'a été fait pour développer le pays. De 1960 à nos jours, l'OSEC informe l'opinion que les dirigeants catholiques ont toujours été des commanditaires et auteurs intellectuels de toutes les tragédies commises et les martyrs tués innocemment ».
En outre, le Président Général de l'Ordre Supérieur Episcopal du Congo a insisté sur le fait que au cas où la CENCO continuerait dans cette allure contre les institutions de la RDC, il n'hésiterait pas à la traduire en justice. Le docteur et archevêque Léonard Matebwe Lambalamba a pris à témoin la communauté nationale et internationale sur les discours incendiaires que les évêques de l'église catholique proféreront contre le pays. « L'exemple le plus récent est l'appel de monseigneur Donatien NSHOLE d'un leader courageux pour faire un coup d'Etat au cas où la CENI ne va pas confirmer les résultats qui seront concoctés dans les officines de la CENCO lors des élections de décembre 2023. Et si cela arriverait comme c'est le souhait de la CENCO, il y aura des troubles et des morts qui vont laisser derrière eux, des veuves et orphelins qui souffriront comme d'habitude. Réaffirmant sa position récente de reconnaitre à tout congolais ou Evêque le droit d'émettre son point de vue au nom de la liberté d'opinion, l'OSEC reste déterminé à traduire en justice tout dirigeant d'église ou Evêque qui ferait des déclarations incendiaires ou contribuerait à un mouvement insurrectionnel », a-t-il martelé.
Dans la foulée, l'archevêque Léonard Matebwe Lambalamba a appelé les évêques de la CENCO à changer leurs stratégies et à travailler pour le développement de la population congolaise. Le président général de l'OSEC a souhaité aussi que la population congolaise reste vigilante face aux ennemis de la République. « In fine, l'OSEC exhorte la CENCO à s'humilier, à changer leurs stratégies et à oeuvrer pour l'intérêt du peuple et surtout à ne pas diviser l'église catholique qui regorge en son sein les gens du pouvoir, de l'opposition et les neutres car l'église est apolitique. Par ailleurs, l'OSEC invite la population congolaise à la vigilance et à se désolidariser des ennemis de la République. Pour l'Ordre Supérieur Episcopal du Congo », a-t-il conclu.
Il y a lieu de rappeler que le lundi 4 septembre dernier, dans une réflexion tenue à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, l'Ordre Supérieur Episcopal du Congo avait mis en garde la Conférence Épiscopale nationale du Congo face aux propos tenus par monseigneur Donatien Nshole sur « l'éventualité d'un coup d'Etat par un leader courageux » au cas où les résultats des élections de décembre prochain ne seront pas conformes au souhait de la population congolaise. Le président général de l'OSEC avait qualifié ces propos de belliqueux, attentatoires à la sûreté de l'Etat et de nature à renverser l'ordre constitutionnel.