Le Front Commun pour le Congo représenté par Emmanuel Ramazani Shadary, haut-cadre dans le regroupement, était à la rencontre de Bintu Keita, représentante de l'ONU en RDC, le jeudi 7 septembre dernier, à Kinshasa. La famille politique de l'ancien Président de la République Joseph Kabila s'est rendue pour solliciter l'implication des Nations-Unies afin d'exiger la tenue des élections crédibles et acceptables par tous les congolais. Ce, alors que la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI en sigle, passe presque à l'avant-dernière phase pour la réalisation des joutes électorales prévues en décembre prochain.
Cependant, d'après Shadary, le FCC continue à réitérer sa position quant au processus électoral, et exige une CENI "inclusive", et une cour constitutionnelle "équilibrée" avec une loi électorale beaucoup plus "équitable".
Il a également sollicité l'oeil vigilant de la Communauté internationale et des Nations-Unies, vis-à-vis des conditions sécuritaires des opposants vivant sur place en RD. Congo. A l'entendre parler, les opposants au régime actuel courent de nombreux risques sécuritaires par le pouvoir en place.
Faisant allusion aux populations de l'Est du pays qui ne vont pas participer à ces élections, le FCC a de ce fait insisté auprès de la Cheffe de la MONUSCO sur le caractère inclusif que doit revêtir le processus électoral. Pour la famille politique de Joseph Kabila, il est inconcevable que l'on parle des élections inclusives alors qu'il y a une partie de la population qui est mise de côté. "Il sera déplorable d'organiser des élections en mettant de côté une bonne partie des électeurs, environ 14 millions d'électeurs non enrôlés des provinces du Nord-Kivu, de l'Ituri et de Maï-Ndombe".
Pour rappel, le Front Commun pour le Congo a décidé, depuis mai dernier, de ne pas participer au processus électoral en cours. Jugeant moins crédible le procédé des choses, cette famille politique a même demandé à ses membres de ne pas aller se faire enrôler.