Va-t-on vers un revirement à 90% de la part de Martin Fayulu Madidi pour la présidentielle prévue au mois de décembre de l'année en cours ? En tout cas, c'est ce que laisse entendre son chargé de Communication, Jean-Marc Kabunda dans son tweet de ce mardi. Les bruits continuent à courir dans tous les sens à ce sujet. Et, d'ailleurs, une rumeur circule dans tous les salons ouatés concernant le dépôt de candidature du Président de l'Ecidé qui devrait intervenir incessamment, en vue d'officialiser sa participation dans la course à la présidentielle. Pourtant, il y a peu, il n'avait jamais cessé de dénoncer depuis plusieurs mois le processus électoral, qu'il jugeait « corrompu », et pour lequel il a, à cet effet, refusé d'aligner des candidats pour les scrutins prévus le 20 décembre 2023.
Aujourd'hui, qu'est-ce qui a changé ? Le processus électoral s'est-il transformé en termes de crédibilité, d'inclusivité et de transparence ? A-t-il mesuré les conséquences de ses prises de position ? Roule-t-il pour lui-même tout en ignorant ses affidés ? Beaucoup d'interrogations. Qu'à cela ne tienne, sa décision ne fera pas de l'unanimité. Le 19 juin dernier, en conférence de presse, Martin Fayulu avait annoncé sa décision de ne plus prendre part au processus électoral dans les conditions actuelles, réclamant un audit externe pour plus de transparence et de crédibilité des élections, craignant la fraude électorale. Par la suite, Ados Ndombasi lui avait écrit officiellement pour protester contre cette décision, en lui demandant de revenir sur sa décision.
L'élu de Kinshasa, dans la circonscription de Funa, estimait que sans contester la lucidité de la démarche et la légitimité des exigences de Fayulu pour la tenue des élections libres, transparentes et apaisées, que ce retrait provisoire du processus électoral est de nature à ouvrir un vaste boulevard aux "ennemis de la Nation" qui n'ont pour seules valeurs que la corruption, la concussion, le népotisme, le clientélisme, l'impunité.
Dans son tweet, le bras droit de Fayulu a signifié que Félix Tshisekedi est le candidat le plus faible. "Avec ou sans Tricherie, Félix Tshisekedi partira. Allons aux élections", disait-il. Mais, comment ira-t-il aux élections après avoir dissuadé ses fidèles de ne pas participer aux scrutins ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Cela doit servir des leçons surtout pour ceux qui suivent aveuglement des politiciens. Les congolais doivent être vigilants et attentifs à faire sourde oreille à certains discours qui appellent au boycott des élections. Beaucoup d'entre des protagonistes politiques sont des égoïstes et ne regardent que leurs propres intérêts au détriment du petit peuple. Un seul message : Le vote c'est l'affaire de tous les congolais en droit et en âge de voter. Hommes, femmes, jeunes, tous, préparons nous pour aller voter nos dirigeants.