Durant deux jours, soit le 8 et le 9 septembre de la semaine qui vient de se clôturer, le réseau Po Na Congo a eu à rassembler tous ses points focaux en provenance de 145 territoires et 35 villes de la République Démocratique du Congo, y inclus ceux des 24 communes de Kinshasa. C'était dans la salle Simon-Pierre Boka du Centre d'Etudes pour l'Action Sociale, à la Gombe, en perspective du lancement de la 2ème phase de vulgarisation du contrat social devant être établi sous peu entre la population électrice congolaise et les politiques candidats aux élections 2023.
A en croire M. Dieu Lelo, l'un de ces points focaux, en provenance de la ville de Mbanza-Ngungu, dans la province du Kongo central, et porte-parole de tous les autres, il a été question pour eux, au cours de ces assises de deux jours, de procéder, en premier lieu, à la restitution de la campagne des consultations populaires "Congo Tolingi", qu'ils ont été faire, chacun dans son territoire, ville ou commune respectif, en vue d'une restitution et vulgarisation à la base, via des tribunes d'expression populaire, conférences et forum des quartiers. C'est en vue, d'un côté, de son appropriation par les électeurs congolais, et de l'autre, de l'adhésion des candidats, tous niveaux confondus, de la présidentielle jusqu'aux communales, à ses prescrits. L'objectif poursuivi, faut-il le souligner, consiste pour eux à mettre fin à la méfiance de la population vis-à-vis des politiques actuels, méfiance qui tire son bien-fondé sur les trois processus électoraux de 2006, 2011 et 2018, qui n'ont pas donné des résultats escomptés.
"Pour envisager l'adhésion des candidats aux élections à ce contrat social, nous irons en parler avec eux dans les quartiers généraux de leurs partis politiques respectifs ", a-t-il expliqué.
Foi sur ses propos, après élection des candidats qui auront accepté de procéder à la signature du "dit" contrat avec la population, viendra alors l'étape du suivi-évaluation sous forme d'un contrôle citoyen qui leur permettra à Po Na Congo de prendre connaissance de la conformité ou non de leur conduite aux actes d'engagement qu'ils auront préalablement pris.
A l'avoir entendu parler avec une attention soutenue, c'est dans les tout prochains jours qu'ils vont procéder à la campagne des récoltes de signatures entre les populations, toutes bases confondues, et les candidats aux élections, quel que soit le niveau.
Pour lui, la signature de ce contrat est une étape, son suivi et évaluation en est une autre. "Après les élections, les populations vont s'en approprier pendant que les candidats devront tout simplement y adhérer", s'est-il résumé pour une meilleure compréhension des uns et des autres.
En termes plus clairs, tout est fonction des attentes réelles des populations congolaises qui exigent leur prise en compte par les candidats aux élections qui s'annoncent très prochainement et qui doivent les faire suivre d'un engagement, du moins, s'ils veulent réellement être élus.
Ce qui nous rappelle à la fois Jean-Jacques Rousseau dans son livre " Contrat Social", Baron de Montesquieu dans sa déclaration : " Lorsque les attentes de la population sont atteintes, c'est ça la démocratie !" Et, enfin, Abraham Lincoln dans sa définition de la démocratie qui se veut chez lui comme étant le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple.
D'ici là, les membres du réseau Po Na Congo sont en pleine mise en forme d'un message thématisé à l'intention des candidats, lequel sera suivi d'un slogan y approprié et des actions à mener, en vue d'une meilleure prise en compte du contrat social en question par les intéressés.