*"Les avions que nous avions, les a-t-on volés ou ont-ils volé vers d'autres cieux ?"
Il s'observe à l'heure actuelle une insuffisance notoire en termes d'avions en République Démocratique du Congo.
C'est au point que cela a créé une zone de turbulences terrestres chez les voyageurs qui subissent, les uns, des reports intempestifs de vols et les autres, leur annulation pure et simple. L'un de ces voyageurs déçus, ne sachant plus à quel aviateur se vouer, et bien que sous le voile de l'anonymat, ne s'est pas voilé la face pour se poser la question de savoir : "Les avions que nous avions, les a-t-on volés ou ont-ils volé vers d'autres cieux ?"
La question qui n'a pas l'air sans objet, trouve sa raison d'être dans le fait que les deux compagnies d'aviation, apparemment en pleine activité sur le sol congolais, à savoir Congo Airways et Compagnie Africaine d'Aviation, CAA, ne disposent pas d'aéronef en nombre suffisant.
Ce qui crée comme difficultés, soit le report ou soit l'annulation des vols avec tous les désagréments qui s'en suivent chez ceux qui ont payé leurs tickets et fait des réservations de places.
C'est au point que même la solution palliative trouvée par le Gouvernement via un recours à la Compagnie Aérienne Angolaise, TAG, a l'air de n'être pas en mesure de résoudre au vrai sens du mot la vague des perturbations qui prévalent à l'heure actuelle dans les aéroports congolais.
Cette situation étonne, selon qu'il y a de cela quelques 20 ans que le pays disposait d'une flotte aérienne parmi les plus régulières de l'Afrique. Avec l'Air Zaïre, qui était en tête d'affiche, les congolais voyageurs voyaient leurs vols rarement reportés, encore moins annulés.
On se souviendra à cet effet de l'infatigable DC 10 qui faisait la grande fierté de la République du Zaïre qu'il représentait à travers presque tous les aéroports du monde.
Les congolais se plaignent du fait de voir l'Air Zaïre, qu'on pouvait ressusciter en "Air Congo", jeté dans les oubliettes du désintéressement au profit du Congo Airways qui, seulement dix ans après, n'a pas tardé à se métamorphoser en une outarde, allusion faite à la lourdeur de ses vols dans le monde des avions.
A en croire les plaintes qui fusent de partout, à défaut de faire renaître Air Zaïre de ses cendres, il y a lieu, pour les autorités du pays en charge du transport, de songer à redynamiser Congo Airways, en lui donnant des ailes solides en vue de son meilleur envol.
Congo Airways devrait ainsi repartir sur de nouvelles pistes qui lui permettront de mieux reprendre son essor et de fendre l'air à la manière d'un vrai voilier.
Pour le dire un peu à la Henry Morton Stanley: à l'heure actuelle, sans les liaisons aériennes, la République Démocratique du Congo ne vaut pas un penny.