Les activités de la deuxième édition de La rentrée numérique organisée par Gainde 2000 ont été lancées le 12 septembre par le directeur du cabinet du ministre en charge la communication, des télécommunications et de l'économie numérique. L'évènement qui est prévu pour se tenir sur deux jours a pour thème : l'intelligence artificielle, les opportunités et menaces sur les économies, les entreprises et la société : quelle attitude adopter ?
« Aujourd'hui l'Intelligence artificielle (IA) est un sujet émergent et structurant qui impacte la vie des sociétés, des organisations et tout le monde en parle », a indiqué l'administrateur général de Gainde 2000.
Pour Ibrahima Nour Eddine Diagne, il était, dans ce contexte, important que La rentrée numérique permette à l'ensemble des acteurs d'en avoir une bonne compréhension et d'être capable de faire des anticipations.
Il confie dans la foulée que l'Intelligence artificielle donne de nouveaux outils pour la compréhension des phénomènes et la prise de décisions. A l'en croire, du fait que la vie des organisations tourne autour de la prise de décisions, on ne peut pas ignorer ce secteur l'IA.
L'administrateur général de Gainde 2000 relève l'importance d'une « mutualisation des moyens notamment les capacités de calculs qui sont un peu éparpillées dans le pays entre le privé et le public ».
Il a noté une menace extérieure liée à la concurrence. « Si nous ne faisons rien, nos organisations vont perdre en compétitivité et en efficacité et c'est pourquoi nous avons voulu que le thème porte sur l'intelligence artificielle pour que les décideurs politiques et les responsables d'entreprises prennent conscience qu'il y a un facteur qui va changer la donne », explique M. Diagne.
Il s'est réjoui de l'existence, au Sénégal et dans la diaspora, de « ressources humaines de qualité qui sont impliquées dans l'intelligence artificielle ».
« Même si nous n'en avions pas, le défi n'est pas la possession des compétences mais dans l'utilisation des compétences », explique M. Diagne. C'est surtout à ce niveau, dit-il, que la rentrée numérique vise à susciter l'intérêt des acteurs, que ce soit du public que du privé, à développer l'intelligence artificielle dans le pays afin de résoudre nos problèmes.
Par ailleurs, le directeur de cabinet du ministre en charge de la communication, des télécommunications et de l'économie numérique venu présidé la rencontre au nom de Me Moussa Bocar Thiam, a indiqué que le Plan Sénégal émergent (Pse), référentiel des politiques publiques de l'Etat, « reconnaît un rôle central du numérique dans notre avenir ».
A ce titre, Souleymane Astou Diagne fait savoir que l'Etat du Sénégal a « réalisé d'importants investissements pour renforcer notre infrastructure numérique, accroître la connectivité et encourager l'innovation technologique ».
Parmi les actions de l'Etat en faveur du numérique, M. Diagne a cité la promulgation de loi pour la promotion de la startup sénégalaise, la mutation de l'Agence de l'informatique de l'Etat en une société nationale dénommée Sénégal numérique SA, la création de la structure nationale de cyber sécurité, l'école nationale de la cyber sécurité à vocation régionale, l'implantation de quatre datacenters, la stratégie nationale des données qui est une première en Afrique.
Il a informé, en ce sens, que le Sénégal est invité le mois de juin prochain par l'Union africaine (Ua) pour partager son modèle en matière de stratégie de développement de l'intelligence artificielle qui est une première en Afrique.
Pour lui, ces efforts de l'Etat du Sénégal ont porté leurs fruits car, « notre pays se positionne aujourd'hui comme un leader » en termes de numérique. Il a rappelé que l'écosystème des startups numériques sénégalaises connaît une croissance rapide, « témoignant de notre capacité à innover ».