Saint-Louis — La Direction de la police de l'air et des frontières (DPAF) a organisé, mardi, au profit de ses agents, une formation sur les droits humains aux frontières et la prise en compte de la dimension genre dans les opérations aux postes de contrôle, a constaté l'APS.
»C'est une activité très intéressante qui contribuera certainement à renforcer les capacités de nos agents dans les zones frontalières non seulement sur les droits humains mais aussi sur l'aspect genre » a dit Mame Farma Ndiaye, commissaire de Police et gestionnaire de la division Personnel, Formation et Logistique.
Elle a indiqué que cette formation est d'autant plus importante, surtout pour la prise en compte de l'aspect genre dans les opérations de contrôle, puisque »beaucoup de femmes se déplacent et traversent nos frontières pour une raison ou une autre".
»La prise en compte de l'aspect genre est importante au sein de la police avec aujourd'hui l'introduction d'un module sur le genre dans les curricula de l'école nationale de police", a t-elle souligné.
Dans un contexte où l'on parle de plus en plus migration, elle a plaidé pour que les droits des migrants soient respectés d'autant plus que le Sénégal est signataire de toutes les conventions internationales.
Ce qui explique, selon elle, que "de plus en plus, dans tous les services de la police, les femmes sont présentes".
Le choix de Saint-Louis pour abriter l'atelier de formation s'explique par le fait que la ville soit le point de départ de plusieurs migrants depuis quelques temps, a t-elle souligné.
Des propos confortés par le coordonnateur du projet Protection des migrants (PROMIS), une initiative conjointe du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme (HCDH) et de l'Office des Nations Unies contre les Drogues et le Crime (ONUDC) financée par les Pays-Bas.
Ange François Atta a relevé que "cette activité est organisée de concert avec la DPAF pour partager avec son personnel un certain nombre de savoirs et rappeler un peu les standards internationaux afin d'améliorer leurs actions au quotidien pour la protection et le respect des droits des migrants"
Pour lui, "cette activité arrive à propos dans un contexte marqué par une résurgence de la migration irrégulière au Sénégal et dans la sous-région".
La rencontre est une occasion »d'échanger et de rappeler les grands principes dans un souci de protection des migrants"; a t-il dit.
La délégation de la DPAF et de HCDH-ONUDC se rendra ce mercredi aux postes frontières de Diama et Rosso.