Congo-Kinshasa: Processus Itie - Le Congo sous la menace d'une suspension

La République du Congo risque d'être suspendue de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) si rien est fait pour accélérer la mise en oeuvre des réformes. Cette suspension pourrait compromettre le programme avec le Fonds monétaire international(FMI), a alerté, ce 11 septembre, la coalition congolaise « Publiez ce que vous payez ».

L'organisation de la société civile a exprimé, dans une déclaration, sa préoccupation face à « la mise en oeuvre ralentie de l'Itie » dans le pays. En mars dernier, le Conseil d'administration international de l'Itie avait pourtant recommandé au gouvernement congolais de s'engager activement dans tous les aspects du processus, notamment la facilitation d'une supervision cohérente par le groupe multipartite du processus et de prise de décisions régulières.

Le pays régresse avec une participation faible du gouvernement et des entreprises dans les activités de l'initiative de transparence. Lors de la dernière évaluation couvrant la période de 2019 à 2022, selon le document de la coalition « Publiez ce que vous payez », le Congo a atteint un score faible de 56,5 points/100 concernant la mise en oeuvre de cette exigence sur l'engagement des parties prenantes.

La société civile a multiplié des actions en vue d'attirer l'attention des pouvoirs publics. « Les interpellations de la campagne sont restées lettre morte à ce jour, au point où le groupe multipartite de l'Itie ne dispose ni d'un plan d'action à trois mois de la fin de l'année, et peine à démarrer l'exercice de réconciliation pour la production du rapport Itie 2021, dont la dernière échéance de publication est fixée au 31 décembre 2023, sans quoi, la suspension de la République Congo serait automatique », a averti la coalition congolaise.

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Enfin, elle a appelé le gouvernement à convoquer en urgence une session du comité national de l'Itie pour adopter l'étude de cadrage du rapport 2021-2022, ainsi que le plan d'action 2023-2024 ; adopter un plan de priorité pour les six mois à venir et exécuter les points urgents du paragraphe 14 du rapport de la deuxième revue de la Facilité élargie de crédit avec le FMI ; et relancer la mise en oeuvre du processus, en renforçant les mécanismes de gouvernance et d'appui au groupe multipartite.

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