En RDC, plusieurs organisations de la société civile et autres mouvements de jeunes avaient appelé à une journée ville-morte dans la ville de Goma, la capitale du Nord-Kivu, dans l'est du pays, pour exiger du gouvernement le respect des promesses faites par rapport aux violences du 30 août 2023. Les organisateurs l'ont finalement annulée après des discussions.
Plusieurs responsables de la société civile de Goma assurent qu'ils ont renoncé à cette journée ville morte, après une rencontre avec le vice-gouverneur policier de Nord-Kivu, le commissaire divisionnaire Romuald Ekuka dans la nuit de mardi à mercredi.
Ce dernier assure l'intérim du gouverneur militaire, le général Constant Ndima, rappelé à Kinshasa pour consultation dernièrement, à la suite des événements du 30 août. Ce jour-là, au moins 56 personnes sont décédées parmi les Wazalendo, membres d'une secte qui voulait manifester contre la présence de la Monusco. La société civile parle de plus d'une centaine de personnes tuées sauvagement.
Ces organisations avaient appelé à une journée ville-morte en vue d'exiger la mise en application des promesses faites il y a une dizaine de jours par une délégation gouvernementale, conduite par le premier vice-président et ministre de l'Intérieur Peter Kazadi, restées lettre morte jusqu'ici, selon elles.
Des funérailles organisées
« Le vice-gouverneur de Goma a agi avec sagesse », reconnaît Me Jimmy Nzialy coordinateur du mouvement citoyen Génération positive. Il s'est engagé, dit-il, à ce qu'au moins une partie de leurs revendications soient mises en application avant la fin de cette semaine : « Le gouverneur a accepté et il a assuré que des funérailles dignes auront lieu dans la semaine pour toutes les victimes tuées par les FARDC. Ils ont assuré que tout sera pris en charge et que les familles seront indemnisées. »
Ils ont donc lancé des messages dès la fin de la réunion pour appeler la population à vaquer à leurs occupations. Cette rencontre a été confirmée par le porte-parole du gouvernement provincial du Nord-Kivu, le lieutenant-colonel Guillaume Njike.