L'Intersyndicale des professionnels et administratifs de santé à l'Equateur a appelé, mardi 12 septembre, le chef de l'Etat à trouver solution aux désidératas des infirmiers en grève depuis deux semaines.
Le président de cette structure, Jean-Claude Bopia a lancé cet appel lors d'un point de presse tenu à Mbandaka.
Il a redouté que ce mouvement de grève ait mis en mal la couverture santé universelle, récemment lancée par le Chef de l'Etat.
« Nous, la coordination provinciale des professionnels de santé ainsi que les administratifs, nous disons au Chef de l'Etat de pouvoir se rappeler que la couverture santé universelle ne sera possible que lorsque les principaux acteurs sont pris en compte. Et quand nous ne sommes pas pris en compte, avec une grève qui peut aller jusqu'à une ou deux semaines, c'est grave ! et si nous allons jusqu'à un, deux ou trois mois ? Donc la situation deviendra très catastrophique ! », a fait savoir Jean-Claude Bopia.
Il s'est étonné que le président de la République ait prôné en premier lieu l'accouchement gratuit alors que ceci, le suivi à la CPN (NDLR : consultations prénatales) et autres actes-là sont posés par les infirmiers.
A ce stade, pense le président de l'Intersyndicale des professionnels et administratifs de santé, le chef de l'Etat a intérêt de donner des instructions au Premier ministre qui, à son tour, va donner des injonctions au niveau des ministères concernés pour pouvoir décanter la situation de personnel de santé.
Les professionnels et administratifs de santé ont lancé leur grève, depuis deux semaines, à travers le pays pour revendiquer entre autres, la mécanisation des agents non payés, la prime de risque et l'avancement en grade.