Congo-Kinshasa: Il faut abandonner les charges pesant sur un journaliste et le libérer immédiatement

Radio Okapi/Ph. John Bompengo
Journalistes congolais (photo d'archives).
communiqué de presse

En réaction à la décision des autorités de la République démocratique du Congo (RDC) d'inculper le journaliste Stanis Bujakera, Sarah Jackson, directrice adjointe du programme Afrique de l'Est et Afrique australe à Amnesty International, a déclaré :

« Il faut que les autorités abandonnent les charges fallacieuses qui pèsent sur Stanis Bujakera et libèrent celui-ci immédiatement et sans condition.

« L'arrestation et la détention arbitraire de cet homme depuis la semaine du 4 septembre pour des charges controuvées est une violation manifeste de la liberté de la presse.

L'arrestation et la détention arbitraire de cet homme depuis la semaine du 4 septembre pour des charges controuvées est une violation manifeste de la liberté de la presseSarah Jackson, directrice adjointe du programme Afrique de l'Est et Afrique australe à Amnesty International

« C'est encore une preuve supplémentaire de l'attaque à grande échelle que les autorités de la RDC, sous la houlette du président Félix Tshisekedi, ont lancée contre les droits humains, notamment les droits des journalistes, en particulier à l'approche de l'élection présidentielle et des élections parlementaires prévues pour décembre. »

COMPLÉMENT D'INFORMATION

Stanis Bujakera Tshiamala est le correspondant de Thomson Reuters et de Jeune Afrique en RDC, et le rédacteur en chef adjoint du site Actualité.CD. Il a été arrêté par des agents des forces de sécurité le 8 septembre à l'aéroport international de Ndjili, à Kinshasa, alors qu'il s'apprêtait à embarquer sur un vol pour Lubumbashi, une ville du sud-est du pays, dans le cadre d'un déplacement professionnel. Les autorités l'ont interrogé au sujet d'un article citant un rapport confidentiel, attribué à l'Agence nationale de renseignements (ANR), qui avait été divulgué officieusement.

Ce rapport mettrait en cause les services de renseignement militaires dans l'enlèvement et l'homicide d'un député de l'opposition, commis en juillet, et remet donc en question la version officielle des autorités dans cette affaire. Le 11 septembre, Stanis Bujakera a été inculpé de « propagation de rumeurs » et « diffusion de fausses informations », bien que l'article en question ne soit pas signé de son nom. Il encourt 15 ans de prison.

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