Afrique: Sommet de Brazzaville - Le Bassin du Congo contribue à l'atténuation des effets du changement climatique

Le nombre croissant de réunions internationales consacrées aux changements climatiques souligne l'impératif pour toutes les parties de s'impliquer à fond dans la mise en œuvre des mécanismes permettant de passer de la parole à l'acte. Les enjeux sont si essentiels que l'Afrique et ses dirigeants y répondent toujours présents.

Dans la série des émissions consacrées à la question climatique et dans la perspective de l'organisation à Brazzaville, le mois prochain, du sommet des trois Bassins du monde (Amazonie, Bornéo Mékong, Bassin du Congo), la présentatrice de « l'heure de vérité » sur Télé Congo, Aline France Etokabeka, a reçu, le 5 septembre dernier, Ugain Kaya Mikala, Pierre Taty et Brice Sévérin Poungui.

Les trois experts des questions environnementales ont évoqué les enjeux des prochaines assises de la capitale congolaise alors que venait de s'achever à Naïrobi, au Kenya, la réunion des chefs d'Etat sur « La semaine africaine du climat », et qu'aura lieu, au mois de novembre, à Dubaï, la COP28. Jusqu'à la fin de cette année, ce sont quatre mois de mobilisation tous azimuts qu'explique de toute évidence l'importance du sujet en débat.

Leadership congolais

La déclaration de Nairobi adoptée à l'issue du sommet qui s'est achevé, le 6 novembre, sous les auspices du chef de l'Etat kenyan William Ruto, couronne les efforts destinés à mettre le potentiel naturel de l'Afrique au service de la « croissance verte » pour le bien-être collectif. Aux côtés de ses pairs, le président Denis Sassou N'Guesso a partagé ses vues sur les solutions impliquant le concert des nations : « La question du financement de l'action pour le climat est cruciale à plus d'un titre », soulignait le chef de l'Etat congolais, rappelant qu'elle « trouve tout son intérêt dans le fait qu'au-delà de la préservation de la biodiversité, elle garantit la paix civile et l'épanouissement de nos populations ».

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Dans son exposé, Ugain Kaya Mikala a rappelé que la plus grande conférence sur les questions climatiques a été organisée en 1992 au sommet de Rio de Janeiro au Brésil. De celle-ci date l'adoption des trois Conventions sur la Désertification ; la Biodiversité et les Changements climatiques. « Cette prise de conscience du monde sur l'importance de planter les arbres et de préserver les forêts s'est faite alors que Denis Sassou N'Guesso était déjà, en 1984, préoccupé par cette perspective écolo-visionnaire sur les questions de préservation de l'environnement, a martelé le coordonnateur d'Eveil d'Afrique. A ce jour, le taux de déforestation au niveau mondial est d'environ 40%, », a-t-il souligné pour situer le leadership du président de la République.

Initiatives louables

A son tour, Pierre Taty a expliqué : « De longue date, le plaidoyer mené par le président Denis Sassou N'Guesso, en matière de gestion durable des forêts, en matière d'environnement est reconnu par ses homologues ». En tant que Congolais, « Je suis fier du leadership du chef de l'Etat sur ces questions et de voir avec quelle constance il en discute avec les autres dirigeants du monde au cours des réunions internationales qui y sont consacrées ». Directeur du cabinet du ministre de l'Economie forestière, il a souligné les nombreuses initiatives prises au Congo en matière de protection de l'environnement et sur lesquelles Brazzaville communique à juste titre : « le président Denis Sassou N'Guesso a institué la Journée nationale de l'arbre dans le milieu des années 1980, alors que la communauté internationale n'en parlait pas encore. Le programme national d'afforestation et de reboisement lancé en 2011, ou encore la décennie mondiale d'afforestation lancée lors de la COP27 en Egypte participent de cet engagement du chef de l'Etat », a-t-il ajouté.

Le Bassin du Congo aux avant-postes

Abondant dans le même sens, Brice Séverin Pongui a insisté sur « l'importance capitale » de la dynamique portée par la présidence de la Commission climat du bassin du Congo regroupant 16 pays, que dirige le chef de l'Etat congolais. « Cette double casquette confère au président de la République le privilège de parler au nom du Bassin du Congo qui regorge de fleuves, forêts, tourbières, mangroves et d'autres biodiversités. Les pays du bassin du Congo ont des solutions à donner au monde », a-t-il affirmé. Pour lui, ces pays « ne sont pas seulement des victimes, mais présentent aussi l'autre face de l'Afrique, l'autre face du bassin du Congo comme étant bassin solution pour effectivement contribuer à l'atténuation du changement climatique ». C'est un rôle historique que l'Afrique joue dans la recherche des solutions contre le réchauffement de la terre, a-t-il conclu.

A quelques semaines du sommet des trois bassins tropicaux mondiaux, tout indique que le Congo s'y prépare d'arrache-pied avec tous ses partenaires, l'objectif étant de parvenir à un consensus international sur le discours mais aussi les initiatives salutaires sur cette question commune du changement climatique.

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