À l'aéroport d'Orly, à Paris, l'envoyé spécial de RFI en partance pour le Maroc a interrogé les passagers qui voyageaient avec lui. Certains avaient déjà planifié leur voyage, d'autres l'ont organisé à la hâte après le séisme. La solidarité à l’œuvre, mais pas toujours de la même manière.
Dans cet avion pour Marrakech, beaucoup de passagers avaient prévu de longue date de venir en vacances. Mais avec le séisme, leur programme n'est plus le même.
C'est le cas de Mohamed, originaire d'un village relativement épargné près de Ouarzazate. « Il n'était pas question de repousser ce voyage, au contraire, il faut être solidaire. Ça va commencer par le don du sang sur place puis aller voir dans mon village les besoin de la famille proche, des voisins, acheter des choses et leur donner de l'argent. »
Mourad, lui, a programmé son voyage en urgence. Pour aller soutenir sa famille et ses proches, qui vivent à Marrakech et dans des villages alentours. « En termes de santé, ils vont bien, donc c'est le plus important. Après, c'est du matériel et du psychologique surtout. D'abord prendre soin d'eux et après, on verra. »
Mourad a notamment emmené dans ses valises des médicaments pour les centres médicaux sur place.
D'autres passagers, Français et Marocains de France, ne cachent pas qu'ils comptent simplement faire du tourisme. Pas par égoïsme ni par voyeurisme, expliquent certains, mais parce que c'est aussi une manière à leurs yeux de ne pas abandonner le pays à son sort.