Le Rassemblement des journalistes pour l'émergence du Congo (RAJEC) a appelé, mercredi 13 septembre, les autorités du pays à s'impliquer pour la libération du journaliste Stanis Bujakera.
Le porte-parole de cette organisation citoyenne, Edmond Izuba, a lancé cet appel dans une déclaration faite devant la presse de Kinshasa.
Il a qualifié ce que subit Stanis Bujakera d'harcèlement judiciaire.
« Voulant à tout prix concrétiser leur souhait, celui d'envoyer le pauvre journaliste pourrir à la prison centrale de Makala, les bourreaux de la presse continuent d'exercer un harcèlement judiciaire, sans précédent, pour pousser le journaliste à dévoiler ses sources », a dénoncé Edmond Izuba.
Il a ainsi rappelé l'un des principes fondateurs de la profession journaliste, celui de ne pas bruler sa source.
Le RAJEC a exigé la libération sans conditions du journaliste Bujakera, qui, selon lui, n'a violé aucune disposition déontologique, ni légale.
« Nous appelons les organismes de défense et de promotion des droits de l'homme, de la liberté de la presse, nationaux et internationaux, à maintenir la pression jusqu'à la libération de Stanis Bujakera », a poursuivi Edmond Izuba.
Stanis Bujakera Tshiamala, correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, mais aussi directeur de publication adjoint du média en ligne Actualite.cd, a été interpellé le vendredi 8 septembre le soir ; alors qu'il se trouvait à l'aéroport de N'djili. Il s'apprêtait à prendre l'avion pour Lubumbashi en raison d'un séjour professionnel.
Il a été placé en détention par la police judiciaire, avant d'être placer sous mandat d'arrêt provisoire. Le journalistes est poursuivi pour "propagation de faux bruits" et "diffusion de fausses informations", en relation avec un rapport attribué à l'Agence nationale de renseignements (ANR) sur le meurtre du député, exploité dans un article du journal Jeune Afrique.