Congo-Kinshasa: Aucune authenticité reconnue, Goma - La CPI dément le rapport sur le 'carnage' circulant sur la toile !

A quatre mois des élections en République Démocratique du Congo, tous les coups sont permis, question de décrédibiliser ses adversaires. Le "carnage" de Goma passe désormais pour un fond de pré-campagne électorale. Un document attribué à la Cour Pénale Internationale, CPI en sigle, a embrasé la toile. Il s'agit d'un faux. Dans ledit document, la CPI se dit consternée par le massacre des civils dans une marche organisée dans la ville de Goma le 30 août dernier. Sur ce, elle annonce l'ouverture d'un dossier judiciaire sur le régime du Président de la République.

"La Cour Pénale Internationale a appris avec consternation les massacres des civils commis à Goma, faisant plus de 163 morts. Cet acte est un crime contre l'humanité commis par les militaires de la garde présidentielle. La CPI annonce l'ouverture d'une enquête éventuelle et ouvre le dossier judiciaire sur le régime de Félix Tshisekedi", sont les mots repris dans le document faisant le buzz.

Cependant, le Chargé de communication de la Cour Pénale Internationale en RDC, Patrick Tshibuyi, a totalement réfuté l'authenticité de ce document, en notifiant à la presse locale qu'il s'agit bel et bien d'un faux. Il a été, de ce fait, établi que le document en question a été signé le 4 août, soit 26 jours avant la tenue de ladite marche. Cependant, l'équipe a émis de doute, car les jours précédant le 4 août n'ont pas connu de fait similaire à celui du 30 août 2023.

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En outre, toutes les interfaces web et pages officielles des réseaux sociaux de la CPI, supports censés relayer cette information, n'en ont aucunement fait écho.

Pour rappel, en date du 30 août dernier, la secte messianique dite Wazalendo a organisé une manifestation dans la ville de Goma pour réclamer le départ de la Monusco, de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Est et des Organisations non gouvernementales internationales. Une manifestation pourtant interdite par les autorités de la ville.

Le Gouvernement provincial du Nord-Kivu avait provisoirement avancé un bilan de sept personnes mortes, des blessés et des personnes interpelées durant cette manifestation, avant que le communiqué du Gouvernement central ne sorte un bilan lourd d'une quarantaine de morts. Une équipe composée de Ministres nationaux de l'Intérieur et de la Défense a été envoyée sur terrain pour des raisons d'enquête. Puisse cette affaire être tirée au clair !

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