La population de quatre chefferies du territoire d'Ango dans la province du Bas- Uele s'est soulevée mercredi 13 septembre contre les Mbororos. Ce mouvement a été initié à la suite des meurtres de trois jeunes hommes attribués à ces éleveurs étrangers, respectivement le 24 juillet à Samungu et le 10 septembre dans la localité Digba.
Selon le député provincial Antoine Gambolipayi, dans la cité d'Ango, ce soulèvement a entrainé l'incendie du camp des Mbororos par la population locale, qui exige le départ de ces éleveurs de cette entité.
« En toute ignorance des conseils, la population du centre d'Ango a incendié le camp des présumés Mbororos en dépit des coups de feu de sommation des FARDC. De ce fait, la population ne jure que par le départ des criminels Mbororos ainsi que la non-cohabitation pacifique avec ces derniers. Et par ailleurs, elle leur accorde un moratoire de deux jours pour quitter le territoire d'Ango », a rapporté Antoine Gambolipayi.
Il demande au Gouvernement congolais de « prendre en considération la demande des populations d'Ango ; afin d'éviter la justice populaire d'une part, et le carnage d'autre part ».
Selon l'administrateur du territoire d'Ango, Marcelin Mazale Lekabusia, le comité local de sécurité s'évertue à appeler la population au calme. Toutefois, il affirme attendre les décisions de sa hiérarchie par rapport à cette situation.