Les enseignants des écoles primaires publiques de Goma (Nord-Kivu) ont durci mercredi 13 septembre leur mouvement de grève décrété depuis le 4 septembre. Ces enseignants dénoncent des « promesses non-tenues depuis que la gratuité a été proclamée par le Chef de l'Etat ».
« Ladite grève est déclenchée à la suite de mauvaises conditions dans lesquelles vit l'enseignant de la ville de Goma et de la province du Nord-Kivu. Cela date depuis que (mise en œuvre de) la gratuité a été proclamée. Aujourd'hui, ça fait quatre ans qu'il est en train d'attendre les promesses non-réalisables. Et si les promesses ont été réalisées, c'est vraiment à un pourcentage à minimiser », explique la porte-parole de ces enseignants, Sophie Valinandi.
Cette grève de certaines écoles est cependant dénoncée par la Force syndicale nationale des enseignants du Nord-Kivu (FOSYNAT).
« Lorsque toute l'étendue du pays fonctionne et quelques cinq écoles ne veulent pas travailler. Nous demandons aux autorités de remplacer ces enseignants et de mettre ceux-là qui sont capables de travailler dans les conditions actuelles, en attendant que le Gouvernement puisse ajuster le salaire des enseignants et non les parents », a réagi Innocent Bahala Shamavu de la FOSYNAT.
De son côté, Guel Mamlaka, président du parlement des jeunes du Nord-Kivu, demande aux enseignants des écoles primaires de suspendre leur mouvement de grève pour ne pas pénaliser les écoliers :
« Les enseignants ne doivent pas abandonner les enfants à leur triste sort. Les enfants n'y sont pour rien. Voilà pourquoi, nous demandons que cette grève soit suspendue et que les enfants commencent directement cette année scolaire 2023 2024 ».