La 7e conférence ministérielle de la Coopération économique Corée-Afrique (Koafec) s'est ouverte, le 13 septembre à Busan, la deuxième plus grande ville de Corée, avec un appel fort en faveur de ressources supplémentaires pour soutenir les pays africains dans leurs efforts pour atteindre l'accès universel à l'énergie.
Le groupe de la Banque africaine de développement et le ministère de l'Économie et des Finances de la République de Corée organisent conjointement cette conférence de trois jours sur le thème « Embrasser un avenir durable : transition énergétique juste et transformation agricole en Afrique ». Un thème qui englobe ces deux priorités de développement essentielles pour l'Afrique.
Trente-trois ministres des Finances, des ambassadeurs, des responsables d'institutions panafricaines et d'ONG africains, ainsi que des dirigeants d'entreprises et du secteur privé coréen participent à la réunion.
Dans son allocution d'ouverture, le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a exhorté les participants à saisir l'occasion offerte par la conférence pour galvaniser le soutien en faveur de plusieurs objectifs : réaliser l'accès universel à l'énergie en Afrique, faire progresser une transition énergétique juste et transformer le continent africain en grenier à blé du monde.
« Pour ce faire, des ressources supplémentaires seront nécessaires », a insisté Akinwumi Adesina. Il a déclaré que la réaffectation prévue des droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international à la Banque africaine de développement était la clé pour attirer des ressources supplémentaires afin de développer l'Afrique.
Par ailleurs, le président de la Banque africaine de développement a exhorté la Corée du Sud à se joindre aux autres pays qui ont exprimé un vif intérêt pour la réaffectation des DTS au groupe de la Banque africaine de développement. « Cela changera la donne pour le développement de l'Afrique », a assuré Adesina.
De son Côté, le vice-Premier ministre coréen de l'Économie et des Finances, Kyungho Choo, a souligné le rôle crucial que la Corée et l'Afrique doivent jouer. Il a ainsi évoqué l'avantage de la Corée dans le domaine de l'industrie de pointe et des technologies innovantes. Il a également souligné les nombreuses opportunités qu'offre l'Afrique en tant que futur marché et base industrielle du monde, avec une population jeune et dynamique.
« Ensemble, nos deux mondes peuvent devenir le roc le plus solide de la solidarité », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité pour l'Afrique et la Corée de renforcer leur coopération.
Kyungho Choo a résumé les domaines prioritaires de l'aide coréenne à l'Afrique par l'acronyme « ABC » : agriculture, biosanté, changement climatique et transition énergétique. Il a ajouté que la Corée prévoyait également d'augmenter de manière significative son aide publique au développement.
« En coopération avec la Banque africaine de développement, la Corée a soutenu des projets énergétiques pour le développement durable de l'Afrique. Nous nous efforçons également de soutenir la croissance de l'Afrique, comme le soulignent les priorités de développement, les High 5 de la Banque africaine de développement. En tant que véritable partenaire, la Corée continuera à soutenir le développement de l'Afrique. »
Il a été relevé que la Corée du Sud a toujours soutenu le Groupe de la Banque africaine de développement. Le pays a activement participé à l'augmentation générale du capital de la Banque en 2019. La Corée s'est également engagée à verser 105 millions de dollars pour la 16e reconstitution des ressources du Fonds africain de développement, le montant le plus élevé jamais promis au Fonds.